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Dans les écoles flamandes, des visières à la place des masques

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

En Flandre, les directives pour la rentrée scolaire ont été affinées et assouplies. En voici les grandes lignes.

Suite aux circulaires publiées sur l’organisation de la rentrée scolaire dans les différentes régions, c’est le branle-bas de combat dans toutes les écoles du pays. Tous les élèves et les professeurs du secondaire devront porter un masque à l’école.

« C’est assez difficile pour les enseignants à cause des expressions du visage« , avoue le ministre de l’Enseignement flamand Ben Weyts (N-VA) sur les ondes de Radio 1. Les enseignants ont donc la possibilité de remplacer ce masque, à l’école primaire par une visière et à l’école secondaire par une séparation physique, comme une paroi en plexiglas. « C’est sûr qu’en ce qui concerne cette protecion faciale, il reste beaucoup de questions pratiques qui doivent être examinées en premier lieu par le GEES« , déclare Koen Van Kerckhoven du syndicat chrétien flamand (COC) dans les colonnes du Morgen.

En assouplissant légèrement ces règles, les plaintes concernant la faisabilité des scénarios actuels pourraient être balayées.

Qu’en est-il des classes de 21 élèves ? Cette question a été posée après l’envoi de la circulaire dans les écoles. Comme les élèves doivent pouvoir maintenir une distance de sécurité entre eux dans la classe, un maximum de dix élèves est autorisé à s’asseoir dans une classe. Cependant, cela signifie qu’une classe de 21 élèves devrait être divisée en trois classes distinctes, chacune avec son propre professeur. Combiné à l’enseignement à distance et à la prise en charge des enfants dont les parents retournent au travail après le 4 mai, cela menaçait de mettre une forte pression sur le personnel enseignant.

Jusqu’à quatorze élèves dans une classe

Le nombre maximum est donc désormais porté à quatorze élèves par classe en Flandre. Pour les experts, il reste important que la « bulle sociale » soit maintenue. En cas d’infection, il est alors facile de savoir qui est encore contaminé. Il faut que ces élèves puissent garder une distance suffisante entre eux : chaque élève doit disposer de quatre mètres carrés, un professeur de huit mètres carrés. Pour pouvoir mettre 16 élèves dans une classe, celle-ci doit avoir une superficie de 64 mètres carrés.

La question des examens n’est pas encore tout à fait claire non plus de l’autre côté de la frontière linguistique. La ligne directrice reste de maximiser le temps d’enseignement autant que possible. Les écoles sont invitées à enseigner autant que possible en juin. S’il y a déjà des examens à organiser, il est préférable qu’ils aient lieu la dernière semaine de juin. « En outre, les écoles ont la possibilité de poursuivre les délibérations et la proclamation pendant la première semaine de juillet« , explique le ministre de l’Enseignement flamand Ben Weyts.

Le Conseil national de sécurité a également décidé que trois années d’enseignement secondaire pouvaient reprendre l’école au lieu de la seule dernière année. Ben Weyts, ainsi que les organisations faîtières et les syndicats, ont convenu que les deuxième et quatrième années de l’enseignement secondaire pourraient également rentrer le 29 mai, rapporte De Morgen. A la seule condition que la première évaluation de la réouverture des écoles, qui sera réalisée le 22 mai, soit positive.

Cette évaluation est sensible pour les syndicats. « Nous devrons bien sûr assurer une surveillance continue« , déclare Marnix Heyndrickx, du syndicat libéral flamand (VSOA) cité par De Morgen. « Tout le monde sait que la période d’incubation du coronavirus est de deux semaines. Nous préconisons donc de ne pas se limiter à l’aspect éducatif des choses, mais de suivre l’évolution des courbes« .

Il est également confirmé que les écoles pourront toujours décider elles-mêmes de la manière de procéder à la réouverture. « Si, par exemple, une école primaire constate qu’il n’est pas possible d’accueillir les élèves de deuxième année pendant quatre jours, elle ne devrait pas le faire« , déclare Lieven Boeve, directeur général de l’enseignement catholique en Flandre. Il en va de même pour la ligne directrice pour trois ans dans l’enseignement primaire. C’est un maximum, pas un minimum.

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