Marc Van Ranst © belgaimage

Covid : les masques tomberont-ils le 1er septembre?

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Cette semaine, le ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA) déclarait que la Flandre espérait reprendre une vie aussi proche que possible de la normale, c’est-à-dire sans masque ni distanciation sociale, le 1er septembre. Un espoir légèrement tempéré par le virologue Marc Van Ranst (KuLeuven).

Si un certain nombre de conditions, notamment au niveau du covid safe ticket ou de la gestion des foules, sont remplies, la vie « normale » pourrait reprendre dès le mois d’août, avance Jambon. « D’ici le 1er septembre, nous avons également l’intention de faire lever les nombres maximums de personnes en intérieur et en extérieur », a-t-il ajouté en prévision du Comité de concertation qui se réunit ce vendredi.

Interrogé par le quotidien De Morgen, Marc Van Ranst estime que la date du 1er septembre est un objectif « possible », même si certains éléments pourraient compromettre ce retour à la normale. Ainsi, il souligne que nous ne connaissons pas encore les effets des derniers assouplissements, tels que la réouverture de l’horeca en salle. Il met également en garde contre la progression du variant Delta, apparu en Inde, et désormais majoritaire au Royaume-Uni en raison des liens historiques entre les deux pays. Le virologue s’attend à une progression de ce variant en Belgique, amplifiée par les voyages estivaux.

La saison des rhumes

Van Ranst admet toutefois qu’une hausse de contaminations n’est pas forcément problématique puisque d’ici le 1er septembre la plupart des Belges seront vaccinés. À ce jour, 63,9% des Belges ont effet reçu une première injection et 36,1% d’entre eux sont complètement vaccinés. Le virologues rappelle toutefois que l’automne correspond à un retour des rhumes. « Mais cela ne signifie pas que nous allons à nouveau confiner le pays », déclare-t-il.

Cependant, les masques ne disparaitront pas totalement. Van Ranst conseille ainsi de continuer à porter le masque dans les transports en commun, tant que ceux-ci ne seront pas mieux ventilés. Il recommande également de miser sur les appareils de mesure de CO2, tant dans les restaurants et les bars que dans les écoles. Ceux-ci permettront non seulement de limiter la propagation du covid, mais aussi d’autres malades.

Ce vendredi, le Comité de concertation pourrait retarder l’heure de fermeture de l’horeca, aujourd’hui établie à 23h30, et élargir la bulle sociale. Invité à réagir par De Morgen, Van Ranst rappelle que ces assouplissements entraînent plus de contacts entre les gens, ce qui est possible si le nombre d’infections baisse. Il recommande toutefois d’attendre ce qu’ont donné les derniers assouplissements, même si selon lui, le beau temps aura probablement un impact positif sur le nombre de contaminations, vu que les gens passent beaucoup de temps à l’extérieur.

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