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Covid: la moitié des contaminations causée par le variant britannique

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Comment interpréter les indicateurs de l’épidémie de Covid en Belgique à quelques heures du Comité de concertation ? Le point avec Steven Van Gucht, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus.

« Les contaminations continuent à augmenter, principalement dans la population active. L’augmentation du nombre d’infections alors que le nombre de tests diminue est un signe que le virus circule davantage. Cela peut être dû à l’émergence de variants plus contagieux, mais également au respect moins assidu des mesures », explique Steven Van Gucht, porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid.

Davantage de contacts

Le contact tracing montre que les gens ont, en moyenne, plus de contacts qu’il y a quelques semaines. Il montre aussi que les personnes contaminées rapportent en moyenne 3,2 contacts à risques, contre 2,2 en novembre. « Nous pouvons encore faire en sorte que cette tendance à la hausse s’inverse et que le plateau des quatre derniers mois se poursuive. La limitation de nos contacts rapprochés est sans aucun doute une de nos armes principales dans la lutte contre le virus. Nous comprenons que c’est difficile, mais cela porte ses fruits. »

L’augmentation se manifeste dans toutes les provinces et est comparable dans toutes les régions du pays. La hausse s’observe dans toutes les groupes d’âge, sauf chez les plus de 80 ans (-2%). Au-dessus de 90 ans, il y a même une baisse de 15%. La plus forte augmentation se manifeste chez les personnes de 40-50 ans (+34%).

Le poids des variants

La semaine dernière, on estime que 53% des contaminations ont été causées par le variant britannique. La semaine précédente, ce chiffre était de 38%. 2,2% des contaminations sont causées par le variant sud-africain, et 0,9% par le variant brésilien.

Les nouvelles hospitalisations augmentent légèrement. « En région bruxelloise, on constate toutefois une augmentation beaucoup plus forte, +39% », précise-t-il. Le nombre de lits occupés augmente à l’échelle de la Belgique, y compris en soins intensifs, où on comptabilise 70 patients de plus qu’il y a deux semaines. Cette augmentation se manifeste dans plusieurs provinces, mais est plus prononcée à Bruxelles et en Flandre orientale.

Pas d’épidémie de grippe

Le virus de la grippe n’est quant à lui presque pas détecté dans notre pays. « Ce sera probablement le premier hiver sans épidémie de grippe depuis le début des mesures en 1985. On note toutefois un nombre croissant de personnes ayant des symptômes grippaux, comme une fièvre soudaine et de la toux. » 40% des patients avec des syndromes grippaux semblent être infectés par le Covid. Steven Van Gucht conseille donc de se faire tester au moindre symptômes, même un rhume.

Situation favorable en maisons de repos

Les décès continuent systématique à diminuer. C’est principalement dû à une baisse des décès dans les maisons de repos, où le nombre de décès a presque diminué de moitié en une semaine (-47%). Dans la population générale, la diminution des décès est légère (-2%).

La situation dans les maisons de repos continue d’évoluer favorablement. Le nombre de nouvelles infections diminue en Wallonie et en Flandre. A Bruxelles, cela a légèrement augmenté. L’augmentation à Bruxelles est principalement due à 4 foyers, dont 2 ont eu lieu entre la première et la deuxième vaccination, un autre quelques jours après la première vaccination. « La protection offerte par le vaccin n’est optimale que 10 jours après la deuxième dose. Cela montre qu’un assouplissement des mesures n’est possible que 10 jours après le deuxième tour de vaccination. Et seulement si 90% des résidents et 70% du personnel ont été vaccinés », conclut-il.

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