La plage à Knokke, le 8 août 2020. © Belga

Côte belge: la SNCB va supprimer des trains, les touristes d’un jour à nouveau bienvenus à Knokke

Il y aura moins de trains vers la Côte dès ce week-end. Le bourgmestre de Knokke annonce de son côté que les touristes d’un jour sont à nouveau les bienvenus.

La SNCB va tout de même réduire son offre de trains à destination de la mer cet été, a indiqué la gouverneure faisant fonction en Flandre occidentale, Anne Martens, à l’issue d’une concertation avec les ministres compétents, les bourgmestres des villes côtières et la SNCB.

« Après une analyse du nombre de visiteurs s’étant rendus à la Côte ces dernières semaines, il semble que les communes desservies par le train aient atteint une saturation en termes de nombre de touristes, qui ne leur permet pas de garantir à tout moment la sécurité sanitaire et le respect des mesures applicables dans le cadre du Covid », pointe de son côté le cabinet du ministre de la Mobilité, François Bellot.

Pour le prochain week-end du 15 août, un nombre précis de voyageurs quotidiens par commune du littoral sera établi, en fonction de la taille de la station balnéaire: 10.000 visiteurs pour Ostende, 6.000 pour Blankenberge, 2.000 pour Knokke-Heist, 4.000 pour Zeebrugge et 2.000 pour la Panne, selon les chiffres fournis par le cabinet. Le taux d’occupation de chaque train ne pourra en outre pas dépasser les 80%. La SNCB sera chargée de veiller au respect de ce seuil, et la police sera appelée en renfort dans les grandes gares.

La SNCB mettra rapidement en place une communication adéquate afin que les voyageurs soient informés de la situation en temps réel. L’offre adaptée sera communiquée vendredi sur les différents canaux de la compagnie ferroviaire. Ces mesures seront évaluées lundi et le gouverneur décidera mardi prochain si celles-ci doivent être reconduites, conclut le cabinet.

Les touristes d’un jour à nouveau bienvenus à Knokke

Après avoir clairement fait savoir vendredi dernier que les touristes d’un jour devaient s’abstenir de venir dans sa cité balnéaire, le bourgmestre de Knokke, Leopold Lippens, a fait savoir que ces touristes étaient à nouveau les bienvenus dès mercredi.

Pour ce faire, l’arrêté pris par le bourgmestre pour interdire l’accès aux touristes d’un jour a été levé. Cette mesure avait été décidée afin d’éviter d’attirer la grande foule à Knokke alors que la menace du coronavirus n’est pas écartée. Entre-temps, l’affluence et le nombre d’incidents dans la commune ont suffisamment baissé, selon le bourgmestre qui décide de revenir sur sa décision initiale.

Lire aussi : Côte belge: un bourgmestre peut-il m’interdire l’accès sur son territoire?

A partir de mercredi, les touristes d’un jour seront donc à nouveau les bienvenus à Knokke. La police locale veillera cependant au respect strict des mesures corona et du code vestimentaire local. Le bourgmestre souligne l’importance de ces règles. « J’appelle les habitants, les propriétaires de seconde résidence et tous les visiteurs à faire preuve du sens civique nécessaire. Il est crucial que tout le monde porte un masque sur l’ensemble du territoire, conserve une distance réglementaire et suive toutes les règles hygiéniques dans nos commerces et établissements horeca », explique M

. Lippens.

La bourgmestre de Blankenberge « soulagée »

Daphné Dumery, la bourgmestre de Blankenberge où a éclaté une grosse bagarre samedi dernier, est soulagée qu’une solution ait pu être dégagée. « Je suis contente que chacun prenne ses responsabilités. Nous sommes parvenus à élaborer un bon plan qui est prêt à temps pour le prochain week-end. Nous espérons que les gens comprennent que ce n’est pas une bonne idée de se rendre en masse à la côte par ces temps de coronavirus », a-t-elle commenté.

Les autorités locales de Blankenberge ont par ailleurs fait savoir ne pas être d’accord avec les déclarations du ministre de l’Intérieur Pieter De Crem (CD&V) le matin-même en commission, au sujet de la bagarre de samedi après-midi dans cette commune côtière. Blankenberge maintient que son plan de gestion de la plage, imaginé dans le cadre de la pandémie de Covid, fonctionne bien, mais que les trains de la SNCB ont amené trop de touristes. La cellule de crise locale de Blankenberge se réunissait mardi pour discuter de l’incident. « Nous avons tout discuté et évalué », indique Nico Germonprez, coordinateur des plans d’urgence pour la ville.

Le ministre De Crem a laissé entendre en commission de l’Intérieur qu’on avait perdu du temps samedi, avec une intervention de la police plusieurs heures après les premiers signalements d’un risque de troubles. Il pointait aussi que la plage est courte et étroite à marée haute, et qu’il aurait fallu prévoir cette réduction d’espace. « L’origine de l’incident, ce sont les fauteurs de troubles. Si nous les avions retenus à la gare, ils se seraient battus là. Cela n’avait pas grand-chose à voir avec le nombre de personnes sur la plage », rétorque Nico Germonprez.

La ville continue de critiquer ce qu’elle estime être un afflux trop important de citoyens via le train.

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