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Bruxelles: échauffourées lors de la manifestation contre l’obligation vaccinale et le CST (en images)

Le Vif

La troisième manifestation organisée dimanche à Bruxelles contre l’obligation vaccinale et le Covid Safe Ticket (CST, le pass sanitaire requis pour accéder aux établissements horeca, événements culturels, etc.) a provoqué de nouveaux heurts avec les forces de l’ordre. Le calme est revenu vers 17h00.

Le cortège est parti à 13h00 de la gare du Nord pour rejoindre le parc du Cinquantenaire. Les participants défilaient dans le calme jusqu’à ce que, vers 16h15, un petit groupe de casseurs s’en prenne à la police dans la rue de la Loi, lui lançant des pétards, des branches, des pavés et des bouteilles en verre.

D’autres manifestants et manifestantes ont tenté de retenir les casseurs. La police a répliqué avec du gaz lacrymogène, repoussant à l’aide d’un important dispositif les émeutiers comme les autres marcheurs et marcheuses vers le parc du Cinquantenaire. Avec l’aide de la police montée, tous les participants ont été menés vers l’avenue de Tervuren.

Bruxelles: échauffourées lors de la manifestation contre l'obligation vaccinale et le CST (en images)
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La police bruxelloise a arrêté dimanche 55 personnes en marge de la manifestation, a indiqué sa porte-parole Ilse Van de Keere. Il s’agit de 48 arrestations administrative et sept arrestations judiciaires. Un manifestant, blessé, a dû être transporté à l’hôpital par mesure de précaution. La RTBF a également indiqué que l’une de ses journalistes couvrant la manifestation a été agressée et qu’elle porterait plainte.

« Cinq déclarations portent en outre sur des dommages à des propriétés« , a complété la porte-parole.

Mercredi, le collectif Belgium United for Freedom, en tant qu’organisateur, avait pourtant appelé les participants et participantes à conserver le caractère citoyen, pacifique et neutre voulu pour l’événement. Il s’était en outre distancié des groupuscules extrémistes identifiés dans les rangs des manifestants lors des deux premiers actes et des casseurs.

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Dimanche, le collectif avait en outre prévu un service de stewards afin de maintenir l’ordre au fil de la marche, tandis que la police avait contrôlé de nombreux passagers et passagères quittant la gare du Nord pour vérifier qu’aucun objet interdit ou dangereux n’était infiltré dans la manifestation.

Selon un décompte de la police, quelque 3.500 personnes ont pris part à la manifestation. Les organisateurs, le collectif Belgium United for Freedom, avaient, eux, avancé le nombre de 50.000 participants et participantes, mais a ensuite revu cette estimation à la baisse à 37.000.

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Les pompiers en tête du cortège

Comme en novembre et début décembre, des pompiers ont pris la tête du cortège pour s’ériger contre une obligation vaccinale. Pour Belgium United for Freedom, ce n’est pas la vaccination contre le Covid-19 qui pose problème, mais bien son caractère obligatoire pour le personnel des soins de santé.

« Le CST aussi bafoue nos droits et libertés« , avait déclaré mercredi son porte-parole, Sarkis Simonjan, remarquant que les personnes vaccinées obtiennent un CST qui leur permet d’accéder à différents lieux, alors que cela ne garantit pas qu’ils sont protégés contre une contamination.

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Belgium United for Freedom demande à être entendu par le gouvernement et appelle celui-ci à mettre en oeuvre un « débat citoyen », où les citoyens pourront exprimer leur mécontentement et leurs revendications. Le collectif laisse toutefois à l’appréciation des autorités les modalités de la consultation populaire réclamée.

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« Nous comprenons que la pandémie prévaut et que l’ennemi, c’est le virus », a pointé M. Simonjan au départ de cette troisième manifestation. « Mais un débat doit être rendu possible sur la manière dont nous combattons ce virus. Avec les mesures en vigueur actuellement, le monde politique crée de la division, de la discrimination et de la paranoïa. Nous avons quelques idées et propositions mais, pour cela, le politique doit d’abord nous écouter. Nous descendrons dans la rue aussi longtemps qu’il le faudra pour qu’on nous écoute« , a-t-il conclu.

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