© BELGA/Siska Gremmelprez

Bien qu’inefficace et injuste, le redoublement concerne plus d’un élève sur deux

Le Vif

Une étude, publiée par l’UCLouvain et l’ULiège juge le redoublement « inefficace et socialement injuste », pourtant il concerne plus de la moitié des élèves francophones, rapportent Le Soir, La Dernière Heure et La Libre Belgique mercredi.

Plus de 60 % des élèves en cinquième secondaire ont doublé au moins une fois, dont plus de la moitié ont doublé au moins deux fois, en Fédération Wallonie-Bruxelles. « Nous sommes un peu l’exception parmi les membres de l’OCDE. Le redoublement est un phénomène de masse dans le système éducatif belge francophone », observe Benoît Galand, le chercheur de l’UCLouvain qui a coordonné la synthèse avec des chercheurs de l’ULiège des différentes études américaines et européennes sur les effets de redoublement. En 2015, en moyenne, le retard à 15 ans est de 12 % dans les systèmes éducatifs de l’OCDE. De son côté, la Fédération Wallonie-Bruxelles compte de loin le taux d’élèves de 15 ans en retard le plus important: 46 %, devant l’Espagne, le Portugal et le Luxembourg (31 % chacun). Or, le redoublement a aussi un effet négatif sur la motivation de l’élève et a même tendance à augmenter le décrochage scolaire, notent les chercheurs. « Si le redoublement était un médicament, il serait interdit car il n’a pas fait la preuve de ses bénéfices et s’accompagne régulièrement d’effets secondaires négatifs. Si nous voulons réduire les inégalités qui minent notre système scolaire et soutenir les élèves en difficulté, il est temps de changer de médecine », estime M. Galand.

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