Bart De Wever © Belga

Bart De Wever n’exclut pas de prendre une mission mais il faudra repartir de -20

Le président de la N-VA n’a pas exclu d’effectuer un tour de piste dans le cadre de la formation d’un gouvernement fédéral mais, qui que soit le nouveau chargé de mission désigné par le Roi, il devra repartir de « -20 », estime-t-il.

Les spéculations vont bon train avant le rapport de l’informateur Paul Magnette au Roi, prévu à 15h30. Au sein des partis flamands, des voix s’élèvent pour pousser la N-VA à entrer à son tour dans la danse et tenter de débloquer la situation politique à l’échelon fédéral.

« Je peux éventuellement le faire mais les dégâts causés par le VLD sont énormes. J’ai rencontré M. Magnette (samedi soir, ndlr) et il a le goût de sa bouillie arc-en-ciel bien en bouche (…) Il faudra beaucoup de dentifrice flamand pour se laver la bouche », a-t-il déclaré, interrogé par la VRT avant le Bureau de son parti.

Après la mission d’information remplie par le duo Reynders (MR)- Vande Lanotte (sp.a), M. De Wever était prêt à recevoir une nouvelle mission aux côtés de M. Magnette, a-t-il assuré, mais celui-ci a refusé et c’est un duo Demotte (PS)-Bourgeois (N-VA) qui a été chargé de la « préformation » d’un gouvernement, sans succès.

Si le ton employé à l’égard de l’Open Vld est particulièrement dur, le leader de la N-VA ne jette toutefois aucune exclusive sur les libéraux flamands. En cas de coalition « bourguignonne » (rassemblant le PS et la N-VA), les libéraux flamands ne seraient en effet pas nécessaires.

« S’il devait y avoir une nouvelle phase, il faut explorer toutes les nouvelles pistes et le plus idiot serait de commencer à exclure », a-t-il dit. Et d’ajouter: « j’ai peur que nous soyons moins loin qu’au début ».

Le président de la N-VA juge toujours que le confédéralisme est la meilleure solution pour diriger un pays qui a voté à gauche au sud et à droite au nord.

Les électeurs flamands « veulent une politique migratoire, de sécurité et de création d’emplois qu’on ne peut pas leur donner car on doit prélever des milliards d’euros d’impôts pour entretenir des électeurs passifs (au sud du pays, ndlr) », a-t-il affirmé.

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