Eliane Tillieux © Belga

Apprentissage des langues: Wallangues s’ouvre aux réseaux sociaux

Wallangues, la plate-forme gratuite d’apprentissage des langues en Wallonie, intègre désormais le réseau social Speaky et propose un parcours personnalisé en fonction du niveau et des besoins de chaque utilisateur, a annoncé vendredi la ministre wallonne de l’Emploi, Eliane Tillieux.

« On n’est plus seul face à son écran, ce n’est plus un cours ex cathedra: Wallangues devient évolutif et développe une véritable communauté d’apprenants » dans les quatre langues proposées (néerlandais, anglais, allemand et français), a souligné la ministre PS au cours d’une conférence de presse.

Le parcours personnalisé identifiera, à partir d’une analyse des besoins de l’utilisateur, ses objectifs professionnels ou privés, testera son niveau et proposera, en fonction de cela, des modules de cours adaptés, a détaillé Nicolas-Louis Boël, CEO d’Altissia, partenaire de la Région wallonne dans ce projet « unique au monde » en ce que les pouvoirs publics en assurent la gratuité pour l’utilisateur.

En intégrant le réseau social Speaky, Wallangues proposera des interactions avec des utilisateurs de plus de 180 pays, qui seront mis en relation en fonction de leurs préférences de profil. Le but est d’activer la production écrite et orale. « C’est un peu de Facebook, un peu de Skype, un peu de WhatsApp, un peu de Tinder! Speaky vient combler une lacune de Wallangues, il améliorera les compétences écrites et orales » des utilisateurs, selon M. Boël.

Le public visé est celui des 24-35 ans et des demandeurs d’emploi, mais Wallangues attire des profils bien plus diversifiés, allant de l’étudiant au retraité, en passant par l’indépendant ou le chef d’entreprise.

La majeure partie des utilisateurs n’ont pas pour ambition ultime de devenir bilingues (5%), mais d’acquérir les connaissances nécessaires pour passer un examen, se débrouiller à l’étranger ou avec une partie de sa famille parlant une autre langue, voire simplement de tester ses connaissances.

C’est donc pour encourager la régularité et contrer l’essoufflement que Speaky et le parcours personnalisé ont été développés. En termes d’emploi, l’enjeu est de taille: plus de la moitié des offres d’emploi en Wallonie demandent des connaissances en néerlandais et 30% en anglais, rappelle la ministre Tillieux, elle-même licenciée en traduction néerlandais-anglais.

Elle ne cache pas sa préoccupation face à la baisse de 10% en quatre ans du nombre d’élèves wallons qui choisissent d’apprendre le néerlandais. Une évolution qui se confirme dans les choix des utilisateurs de Wallangues, qui sont 52,5% à opter pour l’anglais et 34% pour le néerlandais (8% pour le français langue étrangère et 5,5% pour l’allemand).

Le succès de Wallangues vient toutefois tempérer ce constat, puisque depuis son lancement en 2011, la plate-forme recense près de 392.000 inscrits, dont près de 20.000 nouveaux depuis le début 2016. Une bonne moitié participent activement, l’autre moitié étant composée d’inactifs (20%) et d’utilisateurs simplement désireux de s’évaluer (30%).

Une campagne de promotion de Wallangues sera lancée en octobre. Le programme est soutenu par un budget de quelque 5 millions d’euros jusqu’en 2019. Inscription sur www.wallangues.be.

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