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Appel au rappatriement des 41 enfants belges localisés en Syrie

Une centaine de personnes se sont réunies, mardi matin, dans les bureaux du délégué aux Droits de l’enfant situés rue de Birmingham, à Molenbeek-Saint-Jean, à l’occasion d’une table ronde traitant du rapatriement des enfants belges en Syrie, sur base du rapport de la mission humanitaire organisée du 6 au 16 juin derniers.

Une dizaine d’experts ont abordé la question du point de vue des droits humains, de la sécurité, des aspects juridiques et éthiques ou encore du point de vue de la santé. Parmi eux figuraient notamment Paul Van Tigchelt, le directeur de l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam), Heidi De Pauw, la CEO de Child Focus, ou encore Derwich Ferho, le président de l’institut kurde de Bruxelles.

Le responsable de la mission humanitaire, Gerrit Loots, professeur à la VUB, a fait état d’une situation alarmante dans le camp d’Al Hol, un camp kurde situé dans le nord de la Syrie. Selon les chiffres communiqués, ce dernier accueillerait 73.000 personnes, dont 92% de femmes et d’enfants, alors qu’il est prévu pour 10.000 réfugiés. Plus de 240 enfants seraient déjà morts de sous-nutrition et de blessures non soignées qui se seraient infectées.

Bernard De Vos, délégué général aux Droits de l’enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles, s’était également rendu sur place. « La seule solution et la meilleure solution est de rapatrier les enfants et leur mère. On sait que la question, c’est le rapatriement des mères, puisque le gouvernement a pris la décision il y a deux ans de rapatrier les enfants de moins de 12 ans. Cela tarde à être mis à exécution avec le problème des élections, le gouvernent en affaires courantes… Nous, on estime qu’il est inimaginable de faire rentrer ces enfants sans leur mère, seule source d’attachement pour eux, sachant que ces mères sont toutes prêtes à se présenter devant la justice et à répondre de leurs actes. » Plusieurs de ces mères ont déjà été condamnées en Belgique et attendent d’être rapatriées pour effectuer leur peine de prison.

Il est question de 41 enfants actuellement localisés, selon Bernard De Vos. « Un enfant a 6 ans et tous les autres ont moins de 5 ans », détaille ce dernier. « Une grosse majorité a entre 2 et 3 ans. Ce sont de très petits enfants qui ne peuvent pas être ‘contaminés’ par une idéologie fascisante ».

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