Alain Maron © Belga

Alain Maron au sujet de la vaccination : « Franchement, nous n’aurions pas pu aller plus vite »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Le ministre de la Santé bruxellois Alain Maron (Ecolo) défend sa stratégie vaccinale contre le Covid. « Sincèrement, nous n’aurions pas pu aller plus vite », déclare-t-il au Standaard, pointant que la situation est  » extrêmement difficile « .

Malgré les efforts de la Région Bruxelles-Capitale pour sensibiliser un maximum de personnes, dans certains quartiers, les agents vont jusqu’à sonner aux portes des gens, le taux de vaccination est toujours loin d’atteindre les objectifs. À ce jour, seuls 51% des Bruxellois sont totalement vaccinés. La Région souhaite atteindre le chiffre de 65% d’ici fin octobre, mais cette ambition semble compromise, le schéma de vaccination ayant pris un retard de 15 jours.

Même si la situation se stabilise dans les hôpitaux bruxellois, l’incidence (le nombre d’infections par 100 000 habitants) est toujours de 556 (alors qu’elle est de 239,5 pour l’ensemble de la Belgique).

Accusé de léthargie, Alain Maron défend ardemment la stratégie dans les colonnes du quotidien Standaard. « Aurions-nous pu accélérer la vaccination ? Je vous dis : franchement, non, simplement parce que nous faisions partie de la stratégie vaccinale fédérale : d’abord les maisons de repos, puis les institutions de soins et ensuite les grands centres de vaccination. » Au printemps, la Région a commencé à miser sur de nouvelles stratégies plus locales. « Cependant, cela ne signifie pas que nous sommes contents des résultats », ajoute-t-il.

Informations « hallucinantes »

Il pointe les difficultés auxquelles les autorités sont confrontées, notamment à Molenbeek, où seulement 37% de la population est vaccinée. « Cela reste extrêmement difficile. Certaines personnes ne veulent tout simplement pas voir cette réalité. Nous devrons y consacrer beaucoup de temps. Mais c’est ce que nous allons faire ».

Alain Maron dénonce les informations « hallucinantes » qui circulent sur les réseaux sociaux dans certains quartiers. Ainsi, certaines communautés subsahariennes craignent les conséquences de la vaccination pour les grossesses et la fertilité. Il évoque aussi les groupes qui croient aux théories du complot. « C’est difficile de lutter contre cela », déclare-t-il, toujours au Standaard, « c’est un travail de longue haleine ».

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