Le départ du Falcon 7X © Belga

Afghanistan: un premier avion de défense belge est parti pour Islamabad au Pakistan

Un Falcon 7-X de la Défense s’est envolé à 16h de Melsbroek en direction d’Islamabad au Pakistan pour se prépositionner en vue de l’opération d’évacuation d’Afghanistan NEO (Non-Combattant Evacuation Operation).

Il emporte une équipe de préparation et une équipe consulaire. Il sera suivi dans les « heures qui viennent » par deux C-130 et un A400M, soit des avions de transport, et un détachement NEO d’une quinzaine de militaires, ont annoncé les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Sophie Wilmès et Ludivine Dedonder, et le secrétaire d’État à l’Asile, Sammy Mahdi, dans un communiqué.

Depuis la capitale pakistanaise, les avions effectueront plusieurs allers-retours vers Kaboul, capitale de l’Afghanistan, en fonction du nombre de personnes à évacuer. Les avions de transport effectuant la mission ont une capacité d’emport de 100 personnes pour l’A400 M, et de 60 personnes par C130.

L’opération pourra durer plusieurs jours, précise le communiqué. Les personnes évacuées seront transférées vers la Belgique.

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Le gouvernement fédéral a donné lundi son feu vert à l’envoi d’avions militaires pour participer à l’opération. Une centaine de personnes revendiquant leur nationalité belge se sont signalées auprès de l’ambassade de Belgique au Pakistan, également responsable pour l’Afghanistan, en exprimant le souhait de revenir rapidement en Belgique, indiquait lundi Mme Wilmès. Des Afghans qui ont un lien avec la Belgique seront également du voyage, qu’il s’agisse de partenaires afghans d’un ressortissant belge, d’enfants ayant un parent belge, d’interprètes ayant assisté les militaires qui ont été en opération en Afghanistan ou d’employées d’organisations belges de défense des droits des femmes, selon M. Mahdi cité mardi. « Pour les Afghans évacués par la Belgique, je fournirai un visa humanitaire. C’est un devoir moral », a-t-il ajouté.

L’opération est menée en coordination avec les autres pays sur place moyennant la sécurisation de l’aéroport par l’armée américaine, a précisé Mme Dedonder.

« Une opération d’évacuation est une entreprise difficile dans des circonstances qui changent d’heure en heure. Nous continuerons à soutenir les nôtres sur le terrain et à les ramener chez eux en toute sécurité. Nous agirons en consultation et en étroite coopération avec nos partenaires européens et internationaux », a souligné pour sa part Mme Wilmès.

Des nombreux pays occidentaux ont dépêché des moyens militaires à l’aéroport international de Kaboul – dont une partie a été protégée durant des années par des troupes belges – pour évacuer leurs ressortissants. C’est notamment le cas des États-Unis, de l’Allemagne, de la France et des Pays-Bas.

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