Accord sur les prix de l’énergie: « Des mesures insuffisantes », selon les réseaux de lutte contre la pauvreté

Le gouvernement fédéral réuni en comité restreint a trouvé un accord sur le prix de l’énergie et le mini-tax shift. Insuffisantes, selon le Réseau belge de Lutte contre la pauvreté.

Malgré la conclusion d’un accord sur l’énergie lundi soir, le Réseau belge de Lutte contre la pauvreté (BAPN) et l’association flamande Netwerk tegen Armoede continuent de plaider pour des mesures structurelles visant à réduire la facture énergétique, cette crise n’étant pas la dernière, estiment-ils.

Mesures temporaires

Si la prolongation du tarif social élargi jusqu’au 1er juillet est accueillie comme une bonne nouvelle pour les familles qui peuvent en bénéficier, le BAPN regrette qu’on aille de prolongement en prolongement, plutôt que d’acter le tarif définitivement et de manière structurelle. « C’est une demande clef. Cela fait depuis plus d’un an que c’est comme ça; d’abord à cause de la crise du coronavirus, ensuite maintenant avec les prix de l’énergie. Sauf que rien n’est réglé et bientôt les prix des produits alimentaires de base vont aussi poser problème », a déclaré la coordinatrice Caroline Van der Hoeven. « Il faut bien réaliser que les familles précarisées n’ont plus d’épargne et vivent dans une situation encore plus difficile qu’avant. »

Même son de cloche du côté de l’association flamande Netwerk tegen Armoede: les mesures annoncées par le gouvernement fédéral sont bonnes à court terme, mais elles ne suffisent pas à compenser la hausse des prix.

Classes moyennes

Quant à la baisse de la TVA sur les factures d’électricité et le chèque de 100 euros alloué par le gouvernement fédéral, le BAPN regrette que les ménages issus de la classe moyenne n’aient pas été davantage pris en compte. « Ils n’ont pas droit au tarif social et éprouvent aussi des difficultés à payer leur facture. La réduction n’est clairement pas suffisante. Le risque de précarité est grand pour ces personnes qui sont juste au-dessus du seuil de pauvreté », explique encore Mme Van der Hoeven.

De manière générale, « les prix de l’énergie restent inabordables pour les personnes se situant en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté », surenchérit l’organisation flamande qui estime qu’à long terme, il faudrait par exemple améliorer la qualité des logements loués pour qu’ils consomment moins d’énergie et faire diminuer la facture.

Le réseau belge plaide encore pour une taxation pérenne à 6% pour les personnes qui affichent un certain niveau de consommation d’électricité et progressive pour ceux qui consomment davantage.

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