© Photomontage : HATIM KAGHAT POUR LE VIF/L'EXPRESS

À quoi ressemblera Ottignies – Louvain-la-Neuve en 2030 ?

Le Vif

Nouveaux quartiers résidentiels, nouveaux pôles d’attractivité économique, gares réaménagées… Dans un proche avenir, les fonctions d’Ottignies – Louvain-la-Neuve seront plus nombreuses et la jeune ville encore plus aboutie, urbanistiquement parlant. A quelques encablures, la cité du Maca (Wavre) et capitale du Brabant wallon veut s’offrir un visage neuf.

Impossible de traverser Ottignies -Louvain-la-Neuve sans remarquer que la ville est en constante évolution. C’est surtout le cas de la cité estudiantine, qui n’a vu le jour que dans les années 1970 et est encore en phase d’expansion, sinon de finition. Les projets y sont encore nombreux et certains sont carrément ambitieux. Dans le futur, Louvain-la-Neuve devrait encore accueillir, en vrac : un centre sportif de haut niveau à Lauzelle, un complexe d’incubateurs chinois ou encore un tout nouveau quartier – celui de Courbevoie – au-dessus du  » park and ride  » qui se finalise à l’entrée de la ville.

Bref, aujourd’hui comme dans un proche avenir, Louvain-la-Neuve reste(ra) un gros pôle d’attractivité tant pour les habitants que les travailleurs, étudiants et autres. Ce centre doit donc parvenir à maîtriser son développement sans pour autant se révolutionner, puisque Ottignies – Louvain-la-Neuve entend avant tout garder son cadre de vie agréable et ses quelques zones au caractère plus rural. La densification de l’habitat et le développement se concentrent essentiellement sur les deux noyaux urbains des deux cités voisines, l’ancêtre et la gamine, qui forment une seule entité communale.

Une ville qui s’embourgeoise

La plus jeune, bientôt cinquantenaire, voit petit à petit la dalle sur laquelle elle est bâtie se terminer, avec notamment l’Agora Resort urbain qui verra bientôt le jour. Ce nouveau projet ouvert sur le reste de la ville et situé tout près de la Grand-Place rassemblera un pôle hôtelier d’une centaine de chambres et autant d’appart-hôtels, des appartements – dont une résidence-services -, un espace événements ou encore un City Spa.

Les plus de 30 000 mètres carrés du projet ajouteront de nouvelles fonctions à la ville, tout en diversifiant un peu plus son public et ses habitants. Gentrification oblige depuis quelques années, Louvain-la-Neuve se limite de moins en moins à une cité estudiantine pour s’affirmer de plus en plus comme une ville. Ce sera plus encore le cas dans le futur.

D’autres projets viennent appuyer cette évolution. Le China Belgium Technology Center, un complexe d’incubateurs chinois, marquera également le paysage, en plus d’impacter l’activité économique de la ville. On verra ainsi apparaître dans le parc scientifique un business center ainsi que des laboratoires, des logements ou encore des magasins.

Toujours au niveau économique, on sait qu’il est question d’agrandir le centre commercial de l’Esplanade avec 20 000 mètres carrés supplémentaires, soit pratiquement le double de sa superficie actuelle. La consultation populaire à ce sujet a révélé près de 80 % de voix contre, mais le projet n’est pas encore complètement enterré. S’il devait voir le jour, cet agrandissement s’étendrait derrière l’actuel centre commercial vers le nouveau quartier Courbevoie et la E411. Les défenseurs du projet soulignent le fait qu’il parachèverait l’entrée de la ville depuis cet axe routier, la zone étant actuellement occupée par un terrain vague.

De ce même côté de Louvain-la-Neuve, un nouveau quartier résidentiel est également prévu avec le projet Courbevoie. Il sera implanté sur une nouvelle dalle au-dessus du parking du RER et une première phase de construction de 400 logements devrait débuter en 2018. A terme, Courbevoie accueillera des commerces et plusieurs centaines d’habitations à proximité de la gare et du quartier de Lauzelle, auquel il sera relié par une passerelle.

L'Agora Resort rassemblera un pôle hôtelier, des appartements, un espace événement et un City Spa.
L’Agora Resort rassemblera un pôle hôtelier, des appartements, un espace événement et un City Spa.© sdp

De l’habitat aussi à Ottignies

Si Louvain-la-Neuve concentre beaucoup de projets et d’attention, Ottignies va elle aussi se transformer et se rénover dans les années à venir. Les projets les plus ambitieux et emblématiques concernent très certainement le site de la gare, un lieu clé dans le développement de la ville. En plus des différents aménagements qui visent directement les abords des stations ferroviaires et de bus, la zone est également concernée par des projets résidentiels. Il est notamment question de reconvertir dix hectares de l’ancien site industriel de Benelmat en un quartier novateur.

Le projet intitulé Samaya intègre en effet une réflexion d’économie circulaire et une composition autour d’une dorsale verte dédiée à la mobilité douce. Le quartier rassemblera environ 900 logements répartis en plusieurs îlots, ainsi que des commerces, des services ou encore des espaces pour PME et bureaux. Ouvert sur le reste de la ville, le projet Samaya est aussi amené à devenir un lieu de passage pour certains usagers convergeant vers la gare.

Autre particularité : le promoteur BPI a décidé de développer son projet en impliquant les citoyens au travers d’ateliers urbains. Plusieurs représentants des riverains, de la Ville et de la commission consultative d’aménagement du territoire ont ainsi été invités à établir des recommandations et solutions par rapport à l’impact et à l’incidence du projet sur son environnement. Cette dynamique de participation devrait être maintenue tout au long du développement du quartier.

En dehors du site de la gare, Ottignies possède d’autres zones industrielles à reconvertir. C’est notamment le cas de celles de Mousty et Franquenies, où pourraient voir le jour de nouveaux services et logements. Ces habitations supplémentaires seront très probablement nécessaires, car Ottignies comme Louvain-la-Neuve n’échapperont pas à l’évolution démographique. Certaines prévisions estiment même que de 30 000 habitants actuellement, la ville pourrait passer à 50 000 d’ici à 2050.

Par Marie-Eve Rebts.

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