976 professionnels de la santé réclament un moratoire sur le déploiement de la 5G

976 professionnels de la santé réclament dans une lettre ouverte un moratoire sur le développement de la technologie 5G en Belgique en attendant des études d’impact sanitaire. Ces médecins généralistes et spécialistes paramédicaux demandent l’application du principe de précaution « en vue de protéger la population, surtout les plus jeunes, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. »

L’opérateur Proximus avait annoncé à la fin mars le début de la mise en place d’une « 5G light » dès le 1er avril dans 30 communes pilotes. Depuis lors, plusieurs pouvoirs locaux ont fait part de leur opposition à ce projet.

Interrogé à la Chambre, le ministre des Telecoms Philippe De Backer, s’était à l’inverse montré rassurant, sans toutefois convaincre tous les députés.

Dans une lettre ouverte, près de 1.000 médecins et professionnels paramédicaux appellent à la plus grande prudence dans le développement de cette technologie. « Depuis 2011, les rayonnements électromagnétiques des technologies sans fil sont considérés par l’OMS comme possiblement cancérigènes », relèvent-ils.

En outre, « en mai 2019, le Conseil Supérieur de la Santé belge reconnaît, dans un avis sur les rayonnements non-ionisants, l’existence des effets biologiques de ces rayonnements à des niveaux non-thermiques, leur lien avec le développement de cancers et le lien entre l’exposition maternelle aux champs électromagnétiques et l’existence de troubles du comportement et du langage chez l’enfant.

Bien qu’il faille plus de 20 ans à certains cancers pour se développer, on constate déjà une augmentation des glioblastomes (cancers du cerveau) dans les populations de certains pays européens. Au vu de ces éléments, il deviendrait dès lors inconvenant, d’oser encore continuer à clamer que tout cela ne représente aucun danger pour la santé », écrivent-ils.

Ces professionnels de la santé réclament dès lors un moratoire sur le développement de la 5G en Belgique en attendant des études d’impact sanitaire ou encore l’établissement de normes d’exposition réellement protectrices.

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