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8 mars: le viol, trop largement impuni: une pétition remise au Premier ministre

Une femme sur cinq a été victime de viol en Belgique, et seules 14% des femmes ayant porté plainte se déclarent satisfaites de cette démarche.

Des représentants d’Amnesty International rencontreront lundi à 15h00 le Premier ministre Alexander De Croo et lui remettront une pétition de près de 50.000 signatures demandant à la Belgique de mieux lutter contre les violences sexuelles, faites en premier lieu aux femmes. Elle pourra continuer à être signée jusqu’à la fin de l’année 2021, période durant laquelle se poursuivra la campagne de sensibilisation et de plaidoyer de l’ONG.

Cette pétition a été lancée le 5 mars de l’année dernière en marge de la publication d’un sondage, commandé par Amnesty International et SOS Viol, selon lequel une femme sur cinq a été victime de viol en Belgique. Seules 14% des femmes ayant porté plainte pour des faits de violence sexuelle se déclarent satisfaites de cette démarche et la catégorie des 15-24 ans est la plus touchée.

En réaction à ce dernier constat, Amnesty International Belgique francophone a lancé en juin la campagne #JDIWI pour sensibiliser les jeunes hommes à la notion de consentement. L’ONG appelle avec SOS Viol les gouvernements fédéral et des entités fédérées à multiplier les initiatives de sensibilisation sur les représentations sexistes liées au viol.

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Depuis l’attention accordée à la problématique à la suite du mouvement #Metoo, « on a eu un nouveau gouvernement et des notes de politiques générales qui inscrivent les violences sexuelles dans les priorités des ministres. On attend maintenant le nouveau Plan d’action national de lutte contre toutes les formes de violence basées sur le genre (PAN) », souligne Zoé Spriet-Mezoued, coordinatrice des campagnes et du plaidoyer.

Stéphanie Jacquet-Parienté, juriste à SOS Viol, et Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, exhortent conjointement en premier lieu à « mettre en place un budget spécifique, suffisant« .

Les deux organisations saluent le déploiement de centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) et la promulgation d’une loi rendant obligatoire la formation aux violences sexuelles et intrafamiliales pour les magistrats, mais formulent d’autres recommandations comme celles d’élargir les formations aux policiers et avocats et d’améliorer les enquêtes.

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