Hausses de prix notoires à tournai

La Wallonie picarde brille par ses tarifs élevés, surtout au regard du reste de la province de Hainaut, poussée dans le dos par ses villas, dont les prix ont bien progressé en 2016.

Que retenir de 2016 ?

Mouscron et Tournai en tête, puis, dans une moindre mesure, Ath, Comines et Lessines, les principales communes du Tournaisis ont une fois encore concentré les deux tiers des ventes de maisons enregistrées en Wallonie picarde. Leurs marchés immobiliers respectifs ont fait preuve de tarifs relativement stables qui n’ont pas manqué d’influer les statistiques de la région : le prix moyen d’une maison a augmenté de 1,7 % par rapport à 2015, à 164 400 euros. Ce mouvement légèrement haussier s’est par contre intensifié sur le segment des villas, dont le prix moyen a franchi des sommets après trois années de diminution consécutives : + 17,4 %, à 293 000 euros. En cause ? Une razzia sur les  » grosses villas au prix plus abordable « , notent les notaires picards. Les appartements, eux, subissent, un nouveau revers de – 9,1 % (150 500 euros) après avoir déjà perdu 2,9 % entre 2014 et 2015, tandis que les terrains progressent de 7,8 % (87,7 euros/m2).

Quel est le bien le plus en vogue ?

Tout dépend du point de vue. De manière générale, les maisons et les villas concentrent les appétits des candidats acquéreurs. Il y a peu de marché pour les appartements, si ce n’est à Mouscron et Tournai. Et encore. En témoigne la baisse de valeur drastique des 2-chambres (- 14 % en moyenne), qui constituent l’essentiel des ventes d’appartements.

Cela dit, la comparaison entre les biens picards et les biens montois et carolorégiens est intéressante, qui met en lumière la différence de prix flagrante entre les flancs occidental et oriental du Hainaut. D’après les notaires picards, les maisons, villas et appartements de leur région sont respectivement… 16,2 %, 16,7 % et 11,3 % plus onéreux(ses) que leurs homologues de l’est de la province ! Et le différentiel de prix s’affole plus encore lorsqu’on prend en compte le seul arrondissement de Tournai. Un constat à garder à l’esprit pour qui veut placer son argent dans la brique hennuyère en visant une certaine sécurité d’investissement pour mieux se mettre à l’abri d’une soudaine dévaluation de son bien.

La remarque ne s’applique par contre pas aux terrains à bâtir, dont les tarifs sont similaires de part et d’autre de la province, aux alentours de 88 euros/m2 en moyenne.

Quid du neuf ?

La construction n’est pas au meilleur de sa forme. C’est, du moins, ce que l’on peut conclure en se penchant sur le nombre de permis de bâtir délivrés pour des nouveaux logements, qui chute de 19,6 %. Mais cela vaut pour l’ensemble de la province de Hainaut. Difficile donc de dégager une tendance générale pour la seule Wallonie picarde. D’autant que les rares considérations locales évoquées par les notaires de la région diffèrent. Ainsi du trio de communes d’Estaimpuis, Pecq et Celles, où les appartements neufs se vendent plus lentement. Tout l’inverse de Tournai, dont les promotions attirent leur lot de particuliers et d’investisseurs.

Quelles perspectives pour 2017 ?

Les notaires picards ne se prononcent pas vraiment sur la question, se bornant à évoquer des éléments macroéconomiques généraux (taux d’intérêts, fiscalité, pouvoir d’achat, etc.).

Par Frédérique Masquelier

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