Viande de cheval: la Commission européenne pour une deuxième série de tests

(Belga) Le commissaire européen en charge de la Santé, Tonio Borg, s’est dit favorable lundi à une deuxième série de tests au niveau européen pour détecter l’éventuelle présence de viande de cheval dans les produits alimentaires et d’un produit interdit dans les carcasses chevalines.

Une première batterie de tests menés dans les 27 pays membres à la suite du scandale des plats faussement estampillés boeuf avait révélé en avril qu’environ un produit alimentaire sur 20 contrôlés en Europe, et près de trois fois plus en France, contenait de la viande de cheval. La présence de phénylbutazone, un anti-inflammatoire interdit dans l’alimentation humaine, avait par ailleurs été décelée dans 0,5% des carcasses de cheval testées. Ces pourcentages sont « bas, mais j’aurais préféré qu’ils soient plus faibles encore. C’est pourquoi je n’exclus pas une deuxième série de tests », a déclaré M. Borg lors d’une rencontre avec des journalistes. « Il s’agit aussi de voir si après ces premiers tests, ces pourcentages ont évolué à la baisse ou pas », a-t-il ajouté. « Je suis personnellement favorable à une deuxième série de tests », a-t-il poursuivi, en précisant que la Commission européenne pouvait « les recommander, pas les ordonner ». M. Borg souhaite aussi étendre aux fraudes alimentaires le système d’alerte européen qui permet aujourd’hui l’échange d’informations entre Etats membres lorsqu’un risque pour la santé humaine est détecté, lié aux denrées alimentaires ou aux aliments pour animaux. « La Commission envisage d’étendre la portée du RASFF à la lutte contre la fraude alimentaire », a-t-il déclaré à l’occasion de la publication du rapport annuel de cette plate-forme gérée par Bruxelles. Le système a déjà été utilisé lors du récent scandale de la viande de cheval, grâce à sa capacité à assurer la traçabilité des denrées, selon la Commission. (Belga)

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