Tunisie: le Premier ministre promet une enquête et condamne la violence à Siliana

(Belga) Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a promis jeudi une enquête sur le recours à la force par la police contre les manifestants à Siliana depuis trois jours, et a aussi vivement condamné les violences commises par la foule qui menacent « la démocratie ».

« Nous allons enquêter sur un éventuel usage excessif de la force et sur l’origine des violences » dans cette région située à l’ouest de Tunis. « Notre devoir est de demander des comptes à ceux qui sont responsables de cette catastrophe », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. S’adressant aux manifestants de Siliana, il a souligné que le développement économique qu’ils réclament ne peut pas être réalisé « dans le chaos », ajoutant qu’aucun responsable politique ne sera limogé sous la pression de la violence, alors que les manifestants réclament le départ du gouverneur. « Nos efforts sont peut être insuffisants en matière de développement mais le développement ne peut pas se faire dans le chaos », a-t-il dit, précisant qu’une enveloppe de 14 millions d’euros d’aides a été bloquée en raison des troubles qui ont fait près de 300 blessés depuis mardi. « Le peuple est le seul habilité à dire +dégage+ (au gouvernement) mais par la voie des urnes », a encore dit M. Jebali. « Nous n’accepterons pas un processus de destruction de la démocratie », a-t-il martelé. Les manifestants dans la région de Siliana, à l’appel de la centrale syndicale historique UGTT, réclament le départ du gouverneur régional, un programme de développement économique pour cette région très pauvre, la libération de manifestants arrêtés en avril 2011 et la fin de la répression des manifestations. (DGO)

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