Syrie: le Conseil de sécurité se concerte sur l’incident frontalier avec la Turquie

(Belga) Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU poursuivaient jeudi leurs consultations sur une déclaration en réaction à l’incident frontalier entre Syrie et Turquie, Moscou ayant émis des objections à un projet de texte, selon des diplomates.

Ce projet devait être entériné jeudi matin selon une procédure dite de silence (le texte est réputé adopté si aucun pays n’objecte avant une heure limite). Mais Moscou « a rompu le silence », a indiqué l’ambassadeur britannique à l’ONU Mark Lyall Grant. Le projet de déclaration condamnait « dans les termes les plus fermes » les tirs syriens contre la Turquie, estimant qu’ils « constituent une grave menace pour la paix et la sécurité internationales ». Selon un diplomate, la Russie veut retirer du texte cette référence à la paix et à la sécurité et a proposé « des amendements qui affaiblissent le texte et ne sont pas acceptables » pour les Occidentaux. Des experts des 15 pays se sont réunis pour tenter de trouver un compromis. « Nous estimons important qu’une approche mesurée, fondée sur les faits réels, soit pratiquée au Conseil de sécurité », avait déclaré auparavant le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Celui-ci avait invité Damas à déclarer officiellement qu’il s’agissait d’un « incident tragique » et le gouvernement syrien s’est effectivement excusé, selon Ankara. La Russie est un fidèle allié du régime syrien et a déjà mis son veto au Conseil à trois résolutions occidentales visant à sanctionner Damas. La Turquie a saisi mercredi soir le Conseil de l’incident frontalier qui a causé la mort de cinq civils turcs touchés par des tirs venus du territoire syrien. (DGO)

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