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Le premier « bébé-médicament » de France est né

Un premier « bébé-médicament », qui permettra de soigner l’un de ses aînés pour lequel il est un donneur compatible, a vu le jour en France dans un hôpital de la région parisienne, ont annoncé à l’AFP les professeurs René Frydman et Arnold Munnich.

Indemne de la grave maladie dont souffrent ses aînés, le petit garçon, né le 26 janvier, permettra de soigner l’un d’eux pour lequel il est un donneur compatible. Le petit Umut (« espoir », en turc) Talha, qui pesait 3,650 kg à sa naissance, est « en très bonne santé », a indiqué à l’AFP le Pr René Frydman.

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Ce « bébé-médicament », que les spécialistes appellent « bébé du double espoir », est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons. Cette procédure de double diagnostic a permis de s’assurer d’une part que l’enfant était indemne de la grave maladie génétique (bêta-thalassémie) dont souffrent les premiers enfants de la famille, mais aussi qu’il pouvait être donneur compatible avec l’un de ses aînés malades.

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Cette compatibilité des tissus (HLA) permet d’envisager ultérieurement une greffe de sang du cordon ombilical qui a été prélevé après sa naissance, afin de soigner un de ses aînés.

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La bêta-thalassémie est une maladie génétique grave et invalidante. Cause d’anémie, elle rend nécessaires à la survie des transfusions sanguines répétées. Il y a déjà eu des naissances de « bébé-docteurs » dans le monde mais c’est la première fois en France.

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LeVif.be, avec Belga

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