La bâtiment du Berlaymont, situé à la station Schuman et siège de la Commission européenne, sous la surveillance des forces de l'ordre et militaires après les attentats de Bruxelles, le mardi 22 mars. © Nicolas Claise

Schuman : « Des gens couraient dans tous les sens, couverts de poussière, certains en sang »

Stagiaire Le Vif

Pablo Alvarez Bordils, étudiant en échange Erasmus à Bruxelles, témoigne son ressenti après les événements tragiques de ce matin. C’est aujourd’hui qu’il devait prendre un avion de retour vers l’Espagne, avant d’être arrêté aux portes de Zaventem puis de débarquer dans une station Schuman en proie à la panique.

« J’ai pris le bus n°12 cet matin pour me rendre à Zaventem. Vers 8h17, à l’arrêt ‘Nato’ (à proximité du siège de l’OTAN, ndlr.), le conducteur s’est arrêté et nous a avertis d’un attentat à l’aéroport, raconte Pablo au Vif.be. A ce moment-là, personne ne savait ce qu’il passait. La radio parlait de morts, de blessés et le conducteur ne savait même pas si Zaventem était encore ouvert ou non. »

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« On a ensuite fait demi-tour pour redescendre dans le centre-ville, terminus ; Schuman, poursuit-il. A peine dehors, j’ai entendu un bruit sec et plutôt éloigné. C’est en rentrant dans la station que j’ai vu plein de fumée dans les couloirs, des gens courraient dans tous les sens, couverts de poussière, certains en sang, un peu en mode ’11 septembre’. Les policiers sont vite arrivés sur place, des sirènes partout, avec des militaires assez agressifs. »

« C’était assez impressionnant ! Je n’en reviens pas d’avoir échappé aux deux attentats. A la base, j’aurais dû arriver plus tôt à Zaventem, je me serais peut-être retrouvé dans le hall au moment des explosions. Puis j’arrive à Schuman au moment où ça vient de péter. On se serait cru dans un film », conclut-il.

Des propos recueillis par Nicolas Claise

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