Scandale de la viande de cheval – Instructions ouvertes pour fraude à l’identification

(Belga) Trois affaires « d’envergure » sont en cours d’instruction aux parquets de Neufchâteau, Termonde et Anvers autour de probables cas de fraude administrative dans l’identification de chevaux, annonce mercredi l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). Les fraudes mises au jour par l’Agence sur le plan administratif n’ont cependant pas entraîné de risques significatifs pour la santé du consommateur, précise l’Afsca, après la publication d’articles affirmant que des centaines de chevaux impropres à la consommation ont fini dans les assiettes des Belges.

« L’affaire évoquée par l’hebdomadaire Moustique est totalement distincte du scandale ‘Spanghero’ où de la viande de cheval a été substituée pour des raisons économiques à de la viande de boeuf », assure l’Afsca dans un communiqué. L’Unité nationale d’enquête de l’Agence a mis au jour un problème en matière d’identification des chevaux (microchips et passeports). « Trois affaires sont en cours d’instruction et, conformément au secret de l’instruction, l’Afsca ne peut communiquer à ce sujet. Il s’agit essentiellement d’une falsification de passeports. Les informations publiées par l’hebdomadaire selon lesquelles la fraude administrative mise au jour démontre un risque pour les consommateurs et que des chevaux malades seraient entrés dans la chaîne en Belgique sont totalement incorrectes. Tout animal est expertisé à l’abattoir par les vétérinaires officiels et aucun animal malade ne rentre dans la chaîne. C’est ainsi qu’en 2011, 53 carcasses de chevaux ont été saisies à l’abattoir pour destruction et 51 en 2012 », soutient l’Afsca. L’Agence ajoute encore que, sur les analyses d’hormones, antibiotiques et divers résidus de médicaments, aucune n’était positive en 2011 et, en 2012, deux carcasses de chevaux néerlandais montraient de faibles traces de médicaments. L’Afsca souligne que des problèmes d’identification de chevaux existent dans divers pays européens. « Un exposé exhaustif des irrégularités constatées avec des chevaux, principalement originaires des Pays-Bas mais aussi d’Allemagne, France… a été présenté par l’Afsca aux inspecteurs de l’Office alimentaire et Vétérinaire de la Commission européenne lors de leur visite des abattoirs belges de chevaux en février 2012. » (MUA)

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