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Les végétariens courent un risque accru de sombrer dans la dépression

Le Vif

À en croire une étude du Conseil de la recherche médicale britannique relayée par le quotidien De Morgen, les végétariens et les végétaliens présentent plus souvent des symptômes de dépression que les mangeurs de viande. En cause, le manque de fer et de vitamine B12 qui entraîne un risque accru de troubles mentaux.

Après avoir étudié le cas de 9668 hommes, les chercheurs du Conseil de la recherche médicale britannique ont découvert que le groupe de végétariens et de végétaliens manifestait deux fois plus de symptômes liés à la dépression. Et même en tenant compte de facteurs contextuels tels que l’âge, les antécédents médicaux, la situation familiale ou la religion, les résultats restaient inchangés.

Comme le rappelle De Morgen, ce n’est pas la première étude qui établit un lien entre végétarisme et dépression. En 2012, une enquête australienne avait révélé qu’une consommation plus faible de viande rouge doublait les risques de dépression et d’angoisse, tout comme une méta-analyse finlandaise qui démontrait que les femmes végétariennes souffrent davantage de dépression et d’une image négative d’elles-mêmes que les mangeuses de viande.

Fer héminique

Interrogé par De Morgen, Michaël Sels, diététicien principal de l’hôpital universitaire d’Anvers (UZA) estime qu’il n’est jamais évident d’établir un lien direct entre l’alimentation et la maladie, mais admet que le végétarisme s’accompagne de risques psychologiques. « Des recherches systématiques ont démontré que le manque de vitamine B12 peut causer une dépression et des fluctuations d’humeur, et que le manque de fer rend apathique. Évidemment, il y a du fer dans certains légumes, mais c’est surtout le fer héminique que l’on trouve dans la viande qui est bien assimilé par le corps. Et la vitamine B12 n’est présente que dans les produits animaux. »

Cependant, les végétariens ne doivent pas paniquer pour autant, car il y a moyen de pallier les carences sans se jeter sur le premier steak venu. « Il y a toutes sortes de burgers, de céréales et de lait de soja enrichis en fer et en vitamine B12. Les compléments alimentaires et les conseils d’un spécialiste permettent également de bien se nourrir. Cependant, je plaide en faveur d’un régime varié et éloigné de toutes les modes. Il ne faut pas que l’alimentation devienne la nouvelle religion », conclut Sels. (CB)

Le Belge mange de moins en moins de viande

Alors qu’il mangeait encore en moyenne 94,2 kg de viande par an en 2006, le Belge n’en a plus mangé que 84,1 kg en 2015, selon des chiffres du ministre fédéral de l’Agriculture communiqués en réponse à une question parlementaire.

Malgré cette baisse de la consommation de viande, le nombre d’animaux abattus en Belgique a augmenté pour passer de 304 millions en 2013 à 319 millions l’an dernier. Cette hausse est due notamment à une augmentation des chiffres d’abattage de volaille, le Belge consommant davantage ce type de viande au détriment du boeuf.

Selon des statistiques du SPF Economie, le Belge a consacré en 2014 (derniers chiffres disponibles) un peu plus de 700 euros, soit 3,1% de ses dépenses, à la viande fraîche et à la charcuterie.

Belga

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