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Les services d’urgence sont saturés

Le Vif

Chaque année, plus de 3 millions de personnes passent par les urgences des hôpitaux belges, dont un million attendent pendant des heures.

« L’attente des patients est de plus en plus longue et les conséquences de cette attente sont dramatiques. D’un point de vue médical : plus l’attente est longue, plus la prise en charge est mauvaise », a déploré le président de l’association belge des médecins urgentistes Becep, Jan Stroobants, mercredi dans une interview accordée au bi-mensuel médical Le Spécialiste.

Les urgences sont devenues un véritable goulot d’étranglement parce que le transfert vers d’autres services coince. « Ce manque de fluidité est lié au sous-financement structurel des hôpitaux et aux économies imposées par les autorités », poursuit le Dr Stroobants, lui-même chef du service des urgences de l’hôpital Middelheim (réseau hospitalier anversois).

« Les hôpitaux sont obligés de réduire leur nombre de lits et essaient d’optimiser autant que possible l’occupation des lits restants. Or, c’est là le coeur du problème. Une occupation optimale n’est pas conciliable avec un afflux incertain de patients en provenance des urgences », ajoute-t-il.

Pour les services d’urgences, les conséquences de cette situation sont dramatiques. « Les patients doivent attendre des heures avant qu’un lit d’hôpital ne se libère, si bien que les urgences se retrouvent littéralement surpeuplées et ne sont plus en mesure de remplir leur fonction tampon à l’égard des autres services de l’hôpital », regrette-t-il.

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