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L’acrylamide des frites et chips présente un risque pour la santé

L’acrylamide contenue dans certains aliments comme les biscuits ou les chips présentent un risque pour la santé publique confirme l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) dans une opinion scientifique publiée jeudi. Cette substance chimique peut augmenter les risques de cancer pour les consommateurs.

Cette substance chimique peut augmenter les risques de cancer pour les consommateurs. Test-Achats recommande donc de mieux informer les consommateurs des dangers de l’acrylamide, et d’adopter des valeurs maximales contraignantes.

L’acrylamide est un composé chimique qui se forme dans des aliments riches en amidon lors des processus de cuisson à haute température, comme la friture ou le rôtissage. Biscuits, chips, frites, café, céréales ou encore pain de mie sont donc susceptibles d’en contenir.

L’EFSA a mené une évaluation des risques pour cette substance dans l’alimentation sur la base d’une centaine d’études scientifiques et de données récoltées auprès des consommateurs, des ONG et du secteur de l’industrie agroalimentaire.

L’autorité européenne en a conclu que l’acrylamide pouvait potentiellement augmenter le risque de développer un cancer. Des études réalisées sur des animaux ont en effet prouvé que l’acrylamide était génotoxique et cancérigène, et que ce composé pouvait donc détériorer l’ADN et engendrer des cancers.

L’EFSA souligne que les enfants sont les plus exposés. L’opinion de l’EFSA n’a pas de valeur contraignante, mais elle peut nourrir la réflexion de l’UE et des Etats membres pour limiter l’exposition des consommateurs à cette substance, comme en modifiant les habitudes alimentaires ou de cuisson, ou en renforçant le contrôle de la production alimentaire.

Depuis 2011, la Commission européenne recommande aux États membres d’ouvrir des enquêtes lorsque les niveaux d’acrylamide dans les produits alimentaires dépassent certaines valeurs indicatives.

En 2014, Test-Achats révélait que 20% des chips contenaient une teneur supérieure aux valeurs déterminées au niveau européen, ce qui n’était pas le cas pour les échantillons de frites ou de pain suédois grillés de l’échantillon évalué par l’association de défense des consommateurs.

La porte-parole de Test-Achats, Julie Frère, note que l’opinion scientifique de l’EFSA « reconfirme les évaluations précédentes qui constataient un danger potentiel pour la santé publique. Il est plus que temps d’envisager des mesures pour informer les consommateurs des dangers. »

L’association recommande également de promouvoir des mesures susceptibles de diminuer la teneur en acrylamide présente dans les aliments et d’adopter des valeurs contraignantes immédiatement. Ces demandes seront portées à la connaissance de la ministre de la Santé, Maggie de Block, dans les jours qui viennent.

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