Replacer les satellites Galileo sur la bonne orbite va être « compliqué »

(Belga) Le coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo, Jean-Yves Le Gall, a déclaré samedi à l’AFP qu’il serait « compliqué » de replacer sur la bonne orbite les deux satellites Galileo envoyés vendredi sur une mauvaise trajectoire.

« Ca sera compliqué. Nous sommes en train de voir si on peut rattraper la situation dans les prochaines heures », a dit Jean-Yves Le Gall, ancien patron d’Arianespace, ajoutant que « les équipes [travaillaient] de concert sur les mesures à prendre pour essayer de ramener les satellites sur la bonne trajectoire ». Arianespace a annoncé samedi que les deux satellites envoyés depuis la Guyane française n’avaient pas atteint l’orbite prévue. La société refusait pour l’heure de se prononcer sur la possibilité d’une correction de la trajectoire de ces deux satellites, partie intégrante du système de navigation européen censé concurrencer le GPS américain. Interrogé sur la présence suffisante de carburant à bord des satellites, M. Le Gall a répondu : « c’est la bonne question, c’est la question que nous nous posons ». « On devait être sur une orbite circulaire de 23.000 km d’altitude, et l’orbite n’est pas circulaire, elle est elliptique et plus basse, aux alentours de 17.000 km, ce qui veut dire qu’on a du mal à remplir la mission », a poursuivi M. Le Gall, ajoutant qu’une commission d’enquête allait être mise en place. « Ce qu’on sait c’est que trois heures après le décollage, quelque chose s’est manifestement mal passé ». « Pendant les 12 dernières années, nous n’avions eu que des succès, cet échec nous rappelle que notre métier, c’est surtout de la technique et pas de la stratégie », a commenté Jean-Yves Le Gall. (Belga)

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