RDC – Les rebelles du M23 ne se sentent « pas concernés » par l’ultimatum de la Mission de l’ONU

(Belga) Les rebelles du M23, actifs dans la région de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, ne se sentent « pas concernés » par l’ultimatum que leur a lancé la Mission de l’ONU et qui expire jeudi, a déclaré mercredi leur président, Bertrand Bisimwa.

Dans un communiqué publié mardi la force de l’ONU a donné aux rebelles du M23 jusqu’à jeudi 16H00 (20H00 GMT) pour aller « remettre leurs armes à la base de la Monusco » et rejoindre un programme de démobilisation. Au-delà, « ils seront considérés comme une menace pour les civils et la Monusco prendra toutes les mesures nécessaires pour les désarmer, y compris l’usage de la force en accord avec son mandat et les règles qui entourent son action ». La zone de sécurité prévue par les Nations unies inclut Goma et sa périphérie du nord. « Nous considérons que cette mesure ne nous concerne pas car nous ne sommes ni à Goma, ni sur l’axe Goma-Sake », souligne Bertrand Bisimwa, président du groupe armé qui a occupé la capitale du Nord-Kivu fin novembre 2012, avant de s’en retirer sous la pression internationale et contre la promesse d’un dialogue avec Kinshasa. Une trentaine de groupes armés sont actifs au Nord-Kivu. Mais « si on regarde la carte de la zone de sécurité, je ne vois pas vraiment de porteurs d’armes rebelles, et les limites de la zone sont loin des positions du M23 », commente Fidel Bafilemba, analyste à l’ONG Enough project. Les positions du M23 sont concentrées dans le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda et de l’Ouganda – accusés par des experts de l’ONU de soutenir la rébellion, ce qu’ils réfutent. Le 14 juillet, après environ deux mois de trêve, ils ont repris les combats avec l’armée et des bombes ont atterri sur Goma. (Belga)

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