RDC: la rébellion exige un cessez-le-feu avant de reprendre les pourparlers

(Belga) La rébellion Mouvement du 23 mars (M23), active dans l’Est de la République démocratique du Congo, a déclaré jeudi à l’AFP qu’elle reprendrait les pourparlers de paix à Kampala « si et seulement si » le gouvernement congolais signait avec elle un accord de cessez-le-feu.

« Sur le terrain, les FARDC (Forces armées de la RDC) et les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, rébellion hutu) avancent sur deux axes et nous ne savons pas avec quelles intentions », a affirmé Bertrand Bisimwa, président politique du M23. « Notre délégation », dont une partie était rentrée en RDC pour raisons familiales « ne pourra retourner à Kampala que si – et seulement si – le gouvernement accepte de signer immédiatement un accord de cessez-le-feu avec nous pour cesser cette escalade militaire sur le front ». M. Bisimwa affirme que les FARDC et les FDLR avancent sur un premier axe reliant Goma, la capitale du Nord-Kivu, et Kanyarucinya, une ville à une dizaine de kilomètres plus au Nord. Selon lui, le deuxième axe de progression de l’armée congolaise et de la rébellion hutu relierait Tongo et Mabenga, deux localités situées au Nord de Goma. Le gouvernement congolais et le M23 s’accusent mutuellement de collaborer avec des rebelles hutus rwandais, régulièrement accusés de commettre de graves exactions en RDC. Certains membres des FDLR sont recherchés par Kigali pour leur participation présumée au génocide en 1994 au Rwanda. Au Nord-Kivu, l’armée congolaise combat le M23 depuis mai 2012. Des experts de l’ONU affirment que le Rwanda et l’Ouganda voisins soutiennent cette rébellion essentiellement tutsi – ce que réfutent ces pays. Une brigade d’intervention de l’ONU doit bientôt être déployée pour combattre les groupes armés de l’Est congolais, M23 en tête. (Belga)

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