Quatre sièges PTB-PVDA-GO par un mécanisme né de la peur de l’extrême droite flamande

(Belga) La liste des formations d’extrême gauche PTB-PVDA-GO bénéficiera de quatre sièges au parlement bruxellois grâce à un dispositif de groupement de petites listes imaginé naguère pour contrer à Bruxelles le risque de voir le Vlaams Belang bloquer les institutions bruxelloises.

En 1999, la Région bruxelloise s’était fait très peur. Le Vlaams Blok – devenu par la suite Vlaams Belang – crevait les plafonds dans les intentions de vote dans le groupe linguistique flamand notamment en raison de la présence sur ses listes de l’ex-commissaire de Schaerbeek Johan Demol, parfait bilingue, et qui pouvait également séduire des électeurs francophones. Il n’avait guère fait de secret de ses intentions de bloquer le modèle bruxellois, et au-delà, l’Etat belge s’il obtenait la majorité des voix dans le groupe linguistique flamand. Il n’était finalement pas parvenu à ses fins, mais il fallut un regroupement de l’ensemble des forces flamandes pour contrer le projet de la formation nationaliste. Conséquence: les négociateurs des accords dits du « Lombard » ont mis en place en 2001 la possibilité pour de petites listes de se regrouper pour permettre l’addition de leurs voix et d’atteindre ainsi le seuil de survie électoral de 5%. Dans ce cas de figure, les sièges sont ensuite répartis aux partis regroupés, selon la clé d’Hondt. Dans le cas présent, le PTB-PVDA-GO a bénéficié de ce système dont il est sorti très largement gagnant. Crédité de 3,86% des voix, il s’était « regroupé » avec Pro Bruxsel (0,72%), et le Parti pirate (O, 74%). Il empochera seul les quatre sièges dévolus à ce groupe technique. (Belga)

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