Places d’urgence pour sans-abri: la moitié d’entre eux disposaient de revenus

(Belga) Près d’un sans-abri sur deux accueilli l’hiver dernier dans le cadre du dispositif de crise supplémentaire mis en place à Bruxelles disposait de revenus, selon des chiffres du Samu social qui donnent un aperçu de l’évolution de la pauvreté.

Face à un hiver particulièrement rude, le gouvernement fédéral à peine formé avait dû parer au plus pressé pour subvenir aux besoins de nombreux sans-abri qui ne trouvaient pas de quoi se loger. Ces personnes ont été accueillies dans différents endroits entre le 1er février et le 26 mars. Selon des statistiques fournies mercredi en Commission de la Santé de la Chambre par la secrétaire d’Etat à la Lutte contre la Pauvreté Maggie De Block et le Samu social, il ressort que 27,2% d’entre elles bénéficiaient du revenu d’intégration sociale, 7,2% étaient au chômage, 7,6% avaient des revenus professionnels, 0,8% touchaient une pension, 1,8% relevaient de la mutuelle et 1,2% recevaient une allocation de handicapé. Par ailleurs, 41% de ces sans-abri étaient sans ressource alors que 13,2% avaient refusé de répondre. La secrétaire d’Etat a rappelé que le gouvernement avait décidé d’avancer dans le rattrapage des allocations qui ne permettent plus de goûter au bien-être. Pour la directrice du Samu social, Pascale Peraita, « il ne faut pas se voiler la face », la crise économique a un visage et si on ne prend pas des mesures structurelles, la situation ne s’améliorera pas. Des sans-abri venant de toute la Belgique préfèrent venir à Bruxelles, a-t-elle fait observer alors que ces derniers mois arrivent également des gens venus d’Espagne, du Portugal, de Grèce et du Maroc. (PVO)

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