Manifestations en Turquie – faible mobilisation des syndicats contre le gouvernement en Turquie

(Belga) Quelques milliers de personnes ont défilé lundi après-midi à l’appel de plusieurs syndicats dans les rues d’Istanbul et Ankara pour dénoncer la répression des manifestations antigouvernementales qui agitent le pays depuis plus de deux semaines.

A Istanbul, les deux cortèges de la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK) et de la Confédération syndicale des salariés du secteur public (KESK), épaulés par trois autres syndicats d’ingénieurs, de dentistes et de médecins ont rassemblé moins de 2.000 personnes, au nord et au sud de la place Taksim. Lors de leur dernière mobilisation le 5 juin, les deux organisations avaient réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes. Les manifestants ont défilé en scandant « gouvernement, démission! « , « ce n’est que le début, le combat continue » ou encore « l’AKP (le Parti de la justice et de développement au pouvoir) devra rendre des comptes ». Les deux cortèges ont arrêté leur progression à bonne distance de la place emblématique de la contestation contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dont les accès étaient bloqués par d’importants effectifs de police, épaulés par des canons à eau. Les manifestants se sont ensuite dispersés sans incident. Dans la capitale Ankara, quelque 2.000 personnes ont également défilé, là non plus sans incident avec les forces de l’ordre. Pressé d’en finir avec la fronde qui le défie depuis le 31 mai, le gouvernement turc a menacé lundi de réprimer les manifestations qu’il a jugées « illégales » des syndicats, avertissant même qu’il pourrait avoir recours à l’armée si nécessaire. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire