Maintenir un marché du travail attractif pour maîtriser le coût du vieillissement

(Belga) Le poids de l’ensemble des dépenses sociales dans le PIB passera de 25,8% du PIB en 2012 à 31,2% en 2060, soit un coût budgétaire de 5,4% du PIB entre 2012 et 2060, selon le Comité d’étude sur le vieillissement (CEV) qui a présenté son rapport annuel jeudi à Bruxelles. Pour Alexander De Croo, vice-Premier ministre et ministre des Pensions, si l’allongement de la carrière est important, l’attractivité du travail et une croissance économique soutenue permettront de mieux maîtriser le coût du vieillissement.

En comparaison avec le rapport 2012 du CEV, l’accroissement des dépenses globales de pensions est supérieur de 0,2% du PIB, notamment en raison à moyen terme de « l’entrée à la pension des papys boomers », relève Françoise Masai, présidente du CEV. Par contre, les dépenses en soins de santé sont en recul de 0,2% du PIB par rapport à la simulation précédente. « Cela s’explique par une évolution un peu moins forte apportée par les progrès technologiques et par la modération des salaires réels imposée par le gouvernement pour les années 2013-2014 », poursuit Mme Masai. Les autres dépenses sociales sont inférieures de 0,1% du PIB entre 2012 et 2060 par comparaison avec le rapport de l’année passée, principalement grâce à la réduction des dépenses d’incapacité de travail. Dans l’ensemble, le coût budgétaire du vieillissement est inférieur de 0,1% du PIB, entre 2012 et 2060, en comparaison avec la projection précédente, souligne le CEV. Le Comité s’est également penché sur le risque de pauvreté des pensionnés en Belgique. Un risque qui, s’il apparaît plus élevé dans notre pays que la moyenne européenne, doit être nuancé. « Le différentiel entre le risque chez les pensionnés et la population totale n’a jamais été aussi faible. Et pour la première fois, les femmes pensionnées n’encourent pas un risque de pauvreté plus élevé que les hommes », souligne M. De Croo. En outre, lorsque le revenu disponible est augmenté du loyer imputé aux propriétaires de leur logement, le risque de pauvreté des personnes âgées est sensiblement moins élevé (11,3%) et devient même inférieur à celui du reste de la population (13,6%), souligne le CEV. « 80% des pensionnés possédant un bien, la propriété reste un élément de stabilité très important dans notre économie », estime M. De Croo. (Belga)

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