Le bon usage

J’ai lu votre article récent sur les  » saveurs des langues  » ( NDLR : l’entretien avec Vincianne Pirenne paru dans Le Vif/L’Express du 25 janvier dernier). […] Je ne vois pas, moi qui ai sué dans un cycle d’humanités gréco-latines (1960 et avec succès), ce qu’un étudiant peut encore trouver de  » savoureux  » dans l’étude du grec et du latin. J’ai donc fait en son temps cinq années de grec à raison de cinq heures par semaine. Diplôme en poche, j’ai tout oublié en six mois. Le grec n’aide pas beaucoup dans la vie courante. Le latin, par contre, m’est resté précieux, tout en précisant que je suis fondamentalement un littéraire dans l’âme et que je connais bien ma langue française. […]

Cela dit, que faire maintenant à l’école d’utile et d’agréable ? Il faut commencer par bannir le grec. Pour le commun des mortels, il n’est d’aucune utilité réelle. Seules les notices dans un cours d’histoire (et non de français) peuvent donner un aperçu de son influence sur notre langue. Et c’est déjà bien suffisant. Quant au latin, il faut en enseigner les rudiments qui rendront le français mieux compréhensible (je pense notamment aux préfixes, suffixes, au sens de certains mots…). Cette matière doit être incluse dans un bon cours de français (quitte à augmenter le volume horaire de celui-ci d’une heure par semaine). Ainsi aurons-nous fait oeuvre utile. Nos enfants nous en remercieront.

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