© A. meneghini/reuters

Et maintenant, Alejandro Castro !

Raul Castro n’est plus le chef de l’Etat cubain : Míguel Díaz-Canel, un apparatchik âgé de 58 ans, doit le remplacer, le 19 avril, à la présidence du Conseil d’Etat, l’un des principaux organes exécutifs du pays (voir page 62). Mais cela ne signifie pas la fin des Castro… Au contraire, le clan s’est renforcé par rapport à l’époque, entre 1959 et 2008, où le pays était dirigé par Fidel. Ce dernier n’a jamais voulu mêler ses enfants aux affaires publiques. Son demi-frère et successeur, Raúl, a confié, lui, d’importantes responsabilités à son fils, Alejandro Castro Espin (photo). A 52 ans, ce personnage clé du régime est, en pratique, le chef suprême du renseignement de la dictature :  » Tout le monde sait que c’est Alejandro Castro qui dirige « , souligne Marta Beatriz Roque, économiste et ancienne prisonnière politique.  » Lui et Luis Alberto Rodriguez Lopez-Callejas forment un tandem qui tient tout le pays, ajoute-t-elle. La personne placée à la tête de l’Etat n’est qu’une marionnette.  » Gendre de Raúl Castro, le général Luis Alberto Rodriguez Lopez-Callejas est marié à Deborah Castro, soeur aînée d’Alejandro. Surtout, il dirige depuis plusieurs années la holding cubaine Grupo de administracion de empresas SA (Gaesa). Entièrement aux mains des militaires, ce conglomérat omnipotent de 57 entreprises contrôle la quasi-totalité de l’activité économique de l’île : restaurants, hôtels, transport aérien, location de voitures, importations, matériel électronique, etc. La marge d’autonomie du nouveau président, Miguel Díaz-Canel, s’annonce des plus réduites.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire