M. Reynders regrette que la Justice et l’Intérieur n’informent pas les Affaires étrangères

(Belga) Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a déploré, peu avant un comité ministériel restreint qui reviendra sur la problématique des Belges partant pour la Syrie, que la Justice et l’Intérieur n’aient pas encore fourni aux Affaires étrangères l’identité de ces personnes, nuisant ainsi à l’efficacité de leur suivi à l’étranger.

« Depuis plus d’un mois, je demande que le ministère des Affaires étrangères reçoive les informations de la Sûreté, des services de renseignement, sur les Belges qui sont partis », a affirmé le vice-Premier ministre MR sur les ondes de Bel-RTL. « Les autorités judiciaires, le secteur de l’Intérieur, ne souhaitent pas communiquer. Bon, c’est un choix. Mais si nous voulons être efficaces à l’étranger, il faut que nous recevions l’information sur qui est parti. Comment voulez-vous agir, par exemple en Turquie, si on ne le sait pas ?  » Les Affaires étrangères travaillent actuellement en contact direct avec les familles. Didier Reynders souligne le « vrai risque terroriste » de voir revenir en Belgique des personnes radicalisées, ayant suivi des entraînements ou combattu aux côtés de djihadistes. A l’échelle de l’Union européenne et de l’OTAN, des échanges d’informations permettront de « les suivre à la trace », a-t-il affirmé. Le ministre fait la différence entre ces personnes et celles combattant aux côtés du régime du président syrien Bachar al-Assad. Ces dernières devront « être envoyées devant la Cour pénale internationale ». Il fait aussi la distinction avec « ces jeunes qui, peut-être par idéalisme, vont travailler dans l’humanitaire ou se battre aux côtés de l’armée syrienne de libération ; on leur construira peut-être un monument comme héros d’une révolution ». (Belga)

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