Les passagers aériens indemnisés en cas de retard

(Belga) Les compagnies aériennes devront désormais indemniser les passagers qui arrivent à destination avec plus de trois heures de retard même en cas de correspondance manquée, a indiqué la Cour de justice européenne mardi dans un arrêt.

Les juges ont statué sur le cas d’une Allemande qui devait se rendre de Brême, en Allemagne, à Asuncion, au Paraguay, via Paris et São Paulo. La plaignante est arrivée à destination avec un total de onze heures de retard. Le premier vol ayant décollé avec 02h30 de retard, la passagère a manqué sa correspondance à Paris. La compagnie Air France, qui opérait sur les deux premiers vols Brême-Paris et Paris-São Paulo, a été condamnée à verser un dédommagement à la plaignante, dont une somme de 600 euros, prévue dans le règlement européen sur les indemnisations en cas de retard. Ce règlement établit entre autres que les passagers ont droit à une indemnisation si leur vol accuse plus de trois heures de retard. Un tel retard ne donne cependant pas droit à une indemnisation si le transporteur aérien est en mesure de prouver que le retard important est dû à des circonstances extraordinaires qui échappent à son contrôle. A la question de savoir si les passagers ont également droit à une indemnisation lorsque leur vol enregistre moins de trois heures de retard au départ, mais que ce délai augmente par la suite, la Cour de justice européenne a répondu que les passagers d’un vol avec une connexion directe ont également droit à une indemnisation lorsqu’ils arrivent à destination avec plus de trois heures de retard, et ce même si le retard enregistré au départ n’atteint pas trois heures. (DRM)

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