Les banques entravent l’acheminement de l’aide en Syrie

(Belga) Les organisations internationales d’aide rencontrent de plus en plus de problèmes lors des transferts d’argent à l’étranger en raison de la réglementation anti-terroriste nationale et internationale. Elles ne peuvent dès lors pas acheminer l’aide au bon endroit, particulièrement en Syrie, a expliqué Lia Van Broekhoven, directrice de Human Security Collective, dans un programme radio intitulé « Bureau Buitenland » sur la chaîne néerlandaise VPRO.

Selon la directrice, les banques néerlandaises refusent de transférer de l’argent vers la Syrie. Elle cite ING et Rabobank, expliquant que les banques craignent un impact sur leur réputation. Oxfam-Novib est une des seuls organisation qui passe outre le problème. « Nous avons des problèmes à transférer des fonds aux partenaires locaux, parce que les banques craignent d’opérer ces virements dans des endroits où les associations sont accusées de terrorisme et de recevoir des amendes », explique Ton van der Lee, directeur de campagne de Oxfam-Novib. « Nous avons jusqu’ici réussi en Syrie mais nous devons souvent prendre contact avec plusieurs banques et faire des détours. » L’Union des Banques néerlandaises a réagi à ses propos. « Le politique indique les pays à risques, une banque ne peut pas porter de jugement là dessus et ne vas pas risquer de prendre une amende de plusieurs millions d’euros », a expliqué le porte-parole de la fédération. Lia Van Broekhaoven reconnaît que les banques sont bloquées par la loi. « Mais elles peuvent faire quelque chose. » Au Royaume-Uni, un corridor de sécurité pour les transferts a été mis en place pour la Somalie en collaboration avec les autorités. « Cela pourrait également se faire ici », juge-t-elle. (Belga)

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