Le Vatican défend « l’autonomie » de l’Église sur l’avortement et l’homosexualité

(Belga) Le Saint-Siège a défendu mercredi « l’autonomie » de l’Église et des religions par rapport à l’État sur les questions « moralement controversées » comme l’avortement et l’homosexualité, en réaction à des jugements de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

De manière assez inhabituelle le Vatican a publié une longue note de sa représentation auprès du Conseil de l’Europe à Strasbourg sur « la liberté et l’autonomie institutionnelle de l’Église », accompagnée d’une interview à Radio Vatican de son « ministre » des Affaires étrangères, le Français Dominique Mamberti. Mardi, la Cour européenne a condamné la Grande-Bretagne pour avoir interdit le port d’une croix à une hôtesse de l’air, mais elle a condamné le port d’un signe religieux dans une autre affaire. Elle a aussi débouté deux autres Britanniques qui défendaient leur droit de ne pas célébrer d’unions civiles homosexuelles au nom de leur foi. « Sur des sujets moralement controversés, comme l’avortement ou l’homosexualité, la liberté des consciences doit être respectée », a jugé mercredi Mgr Mamberti, rappelant « l’objection de conscience » défendue par le pape Benoît XVI. « L’Église et la communauté politique ne peuvent pas s’ignorer l’une l’autre », remarque la note, au moment où l’Église regrette que les gouvernements occidentaux ignorent ses avis sur les grandes réformes éthiques comme le mariage gay. « S’agissant, ajoute-t-elle, des domaines dont la finalité est à la fois spirituelle et temporelle, comme le mariage ou l’éducation des enfants, l’Église considère que le pouvoir civil doit exercer son autorité en veillant à ne pas nuire au bien spirituel des fidèles ». (JAV)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire