Le socio-économique sera au coeur de l’action de la plate-forme contre le racisme

(Belga) La nouvelle plate-forme francophone de lutte contre le racisme mettra les questions de la précarité sociale et de l’exclusion économique au coeur de son action, selon une note-cadre approuvée la semaine dernière par la trentaine d’associations qui la composent.

« Les phénomènes de racisme qui se produisent aujourd’hui dans notre société sont prioritairement liés à la question de la précarité et de l’exclusion économique », selon cette note obtenue par l’Agence Belga. La plate-forme refuse dès lors « de se laisser piéger dans ce que (le directeur du Centre pour l’égalité des chances) Edouard Delruelle appelle la ‘surculturalisation’ du débat public sur l’intégration et les discriminations ». Elle cherche ainsi à éviter de connaître les problèmes qui ont mené à la crise le Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (MRAX), dont les orientations communautaristes ont été critiquées ces dernières années. « Le racisme provient davantage de questions d’inégalité et d’injustice que de culture ou d’identité religieuse », explique Thierry Jacques, président du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC), à qui a été confiée la présidence des travaux, conjointement au Centre d’action laïque (CAL). « L’enjeu porte davantage sur la répartition des richesses, leur redistribution, les politiques de nomination, le marché de l’emploi », renchérit Sylvie Pinchart (Mutualités socialistes) pour le CAL. La plate-forme, née d’un appel lancé en février dernier par la ministre de l’Egalité des chances Fadila Laanan (PS), offrira des services aux associations, valorisant leurs ressources, offrant des formations et une mise en réseau des actions existantes. (VIRGINIE LEFOUR)

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