Le naufragé du Pacifique probablement victime de stress post-traumatique

(Belga) Le naufragé du Pacifique qui dit avoir dérivé pendant 13 mois sur son bateau de pêche avant d’avoir été recueilli aux îles Marshall, souffre apparemment du syndrome de stress post-traumatique, a indiqué un médecin samedi.

José Salvador Alvarenga, ce pêcheur de 37 ans du Salvador, vivait illégalement au Mexique avant son aventure de l’extrême qui a suscité l’intérêt des médias du monde entier, ont confirmé par ailleurs les autorités. Il a été récupéré la semaine dernière par des habitants de l’atoll isolé d’Ebon dans l’archipel des îles Marshall, puis transféré dans la capitale, Majuro. Il affirme avoir dérivé sur 12.500 km après une panne de moteur sur sa petite embarcation et survécu en se nourrissant de viande et de poisson cru et en buvant son urine ou du sang de tortue. Son compagnon d’infortune est décédé. Le récit du pêcheur a suscité des commentaires dubitatifs de spécialistes de la survie en milieu extrême qui jugent improbable — mais pas impossible — de sortir sain et sauf d’un tel périple en mer, sans eau potable ni médicaments. Alvarenga, qui initialement avait paru en relative bonne santé, espérait embarquer vendredi sur un vol à destination de Hawaï, puis du Salvador, mais les médecins ont affirmé qu’il n’était pas en état de voyager car il souffre de déshydratation aiguë. Et jeudi, devant la presse, le rescapé était apparu mal à l’aise et très taciturne. Franklyn House, médecin américain retraité travaillant avec une ONG aux îles Marshall, a parlé plusieurs fois avec le pêcheur cette semaine. Il a estimé qu’Alvarenga souffrait du syndrome de stress post-traumatique, en raison de son changement de comportement au cours de la semaine. « Les premiers jours où il était hospitalisé, il était communiquant et normal », a dit le Dr House à l’AFP. Mais « jeudi il a montré des signes de stress post-traumatique ». (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire