Le HCR met en garde Israël contre sa politique d’asile

(Belga) Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a dénoncé vendredi les nouvelles règles israéliennes en matière d’asile, estimant qu’elles pouvaient conduire Israël à enfreindre le droit international en détenant des demandeurs d’asile de façon indéfinie.

Selon une loi votée le 10 décembre dernier, les immigrés clandestins peuvent être placés en centre de rétention pour y rester jusqu’à un an sans procès. Ces nouvelles règles pourraient de facto conduire Israël à détenir des demandeurs d’asile de façon indéfinie, a expliqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards. Par exemple, a-t-il précisé, un demandeur d’asile érythréen ne pouvant retourner dans son pays car il y est menacé sera désormais obligé de rester en détention de façon indéfinie en Israël: « cela va à l’encontre du droit international ». Il a également dénoncé l’ouverture, après le vote de la loi, du centre de Holot dans le désert du Neguev, loin de toute ville. Ses occupants peuvent sortir pendant la journée, mais doivent pointer à trois reprises, et sont obligés d’y passer la nuit. Depuis la mise en place des nouvelles règles, des dizaines de milliers de demandeurs d’asile africains manifestent régulièrement dans les rues israéliennes. Israël héberge actuellement quelque 53.000 réfugiés et demandeurs d’asile. Près de 36.000 d’entre eux viennent d’Erythrée, et 14.000 du Soudan. Les organisations de défense des droits de l’homme estiment que la majorité de ces immigrés africains en Israël ne peuvent être expulsés parce que leur vie est menacée dans leur pays d’origine. (Belga)

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