La première chaîne russe accusée de désinformation « flagrante » sur l’Ukraine

(Belga) La première chaîne de télévision russe était lundi l’objet de critiques acerbes, accusée de se livrer à une campagne de désinformation dépassant toutes les bornes, après la diffusion d’un reportage dans lequel une femme, présentée comme une réfugiée ukrainienne, affirmait que les forces de Kiev avaient « crucifié » en public un enfant.

Le récit de cette femme, qui affirme que les faits se sont produits sur la place centrale de Slaviansk « devant des femmes, des fillettes et des personnes âgées », après que les troupes ukrainiennes ont repris le contrôle de cet ex-bastion des séparatistes prorusses, n’a été confirmé par aucune autre source. Des journalistes de l’AFP présents à Slaviansk depuis l’arrivée des forces ukrainiennes, il y a plus d’une semaine, n’ont jamais entendu la moindre rumeur de ce genre. Et les témoignages d’habitants, démentant les faits, se sont multipliés dans les médias, après la diffusion de ce reportage. La chaîne de télévision proche du Kremlin Pervyi Kanal (Première chaîne) a présenté les faits comme véridiques dans son sujet, dont les faits ne sont ni datés, ni recoupés. « La raison ne nous permet pas de comprendre comment de telles choses sont possibles de nos jours dans le centre de l’Europe », lance ainsi le commentateur de la chaîne. A la suite de la diffusion de ce reportage, les critiques contre la chaîne, qui n’a pas souhaité commenter l’affaire auprès de l’AFP, se sont multipliées. (Belga)

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