L’hormonothérapie seule déconseillée pour le traitement du cancer de la prostate

(Belga) L’hormonothérapie seule fait plus de tort que de bien pour le traitement du cancer localisé de la prostate, selon un rapport du Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) et du Collège d’Oncologie publié jeudi. Ce traitement unique est « formellement contre-indiqué » car il a des effets secondaires et pourrait raccourcir l’espérance de vie des hommes traités.

D’après le rapport du KCE, réalisé en collaboration avec le Collège d’Oncologie, les cancers de la prostate bien localisés et à faible risque ne doivent idéalement être traités que s’ils évoluent en cancers de risque intermédiaire ou élevé. Les cancers localisés à haut risque de progresser nécessitent, eux, un traitement immédiat. Le traitement standard est l’ablation chirurgicale de la prostate (prostatectomie) ou la radiothérapie (rayons), rappelle le rapport. Cette dernière est souvent complétée par une hormonothérapie. L’hormonothérapie est par contre déconseillée comme unique traitement, contrairement à l’attitude assez répandue qui consiste à proposer un traitement hormonal aux patients âgés et/ou en trop mauvaise santé pour recevoir un traitement par chirurgie ou radiothérapie, précise le KCE. Le Centre fédéral recommande par ailleurs que le traitement par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU), qui permet de tuer les cellules cancéreuses en les chauffant avec des ondes émises à une haute fréquence, ne soit pratiqué que dans le cadre d’études cliniques en l’absence de nouvelles preuves scientifiques quant à son efficacité. Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes en Belgique mais ne se classe qu’en troisième position des causes de décès, après le cancer du poumon et le cancer colorectal. (Belga)

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