Kinshasa conteste un témoignage incriminant le président Kabila dans l’affaire Chebeya

(Belga) Le gouvernement congolais a déploré mercredi « un témoignage visant à détruire la crédibilité de son président », après les accusations d’un policier affirmant que Floribert Chebeya avait été exécuté « sur ordre » du président Joseph Kabila.

« Nous contestons et déplorons cette façon d’utiliser un témoignage très peu crédible pour détruire la crédibilité, l’honorabilité d’un chef d’Etat et des institutions d’un pays », a affirmé le porte-parole du gouvernement de République démocratique du Congo (RDC). Dans un témoignage diffusé mercredi sur Radio France internationale (RFI), Paul Mwilambwe, condamné à mort par contumace pour sa participation à l’assassinat du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya, a expliqué qu’il avait été témoin, via une caméra de surveillance, du meurtre en juin 2010. S’en étant inquiété auprès d’un de ses chefs, celui-ci lui aurait répondu: « J’ai reçu l’ordre du président de la République par (le) canal du général John Numbi ». Pour Kinshasa, il n’y a rien dans ces propos qui puisse « impliquer » le président congolais Joseph Kabila. « Il (Paul Mwilambwe) dit simplement avoir entendu son collègue en question lui dire que le général Numbi aurait dit à ce collègue que le président Kabila aurait dit au général Numbi… Vous comprenez, on est là devant une corde trop grosse », a affirmé le porte-parole. Le procès en appel, débuté le 19 juin et interrompu depuis le 4 septembre, devrait reprendre le 23 octobre avec la réponse très attendue des juges sur la demande de comparution du général John Numbi, considéré par les parties civiles comme principal suspect dans l’assassinat de l’activiste. Lors de sa rencontre à l’occasion du sommet de la Francophonie, avec Joseph Kabila, le président français François Hollande aurait exigé la reprise de ce procès. (MUA)

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