Japon: La centrale de Fukushima continuerait de fuir

(Belga) Les niveaux élevés de radioactivité des poissons pêchés au large de la centrale de Fukushima pourraient indiquer qu’elle continue de fuir 19 mois après la catastrophe nucléaire, selon l’étude d’un expert américain.

Dans cette étude publiée jeudi dans la revue américaine Science, Ken Buesseler, chimiste à l’Institut océanographique de Woods Hole (Massachusetts, nord-est des Etats-Unis), a analysé des mesures de césium effectuées par les autorités japonaises sur des poissons, des crustacés et des algues prélevés près de la centrale. Les résultats, selon Buesseler, tendraient à prouver que les taux constatés sont provoqués soit par une petite fuite persistante de la centrale, soit par la contamination des fonds marins. C’est d’ailleurs dans des espèces dites démersales (vivant au contact du fond dans la zone marine littorale) que les plus importants niveaux de césium ont été relevés: rascasses, raies, congres, flétans, soles, etc. Selon les conclusions de l’étude, environ 40% des poissons pêchés dans les environs de la centrale de Fukushima (nord-est) ne sont pas consommables selon les normes établies par les autorités nippones. Le scientifique précise toutefois qu’au large du nord-est du Japon, au-delà de la zone la plus proche de la centrale, la vaste majorité des poissons pêchés restent en-dessous des limites autorisées pour la consommation, même si les autorités japonaises les ont resserrées en avril 2012. Buesseler souligne en outre, dans le numéro de Science daté de vendredi, que les niveaux de contamination dans presque toutes les espèces de poissons et crustacés ne diminuent pas. Mais ces niveaux varient selon les espèces, ce qui complique la réglementation par les pouvoirs publics. (MUA)

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