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Ukraine : Y a-t-il un accord sur un cessez-le-feu dans l’Est ?

Le Vif

Selon la présidence ukrainienne, les présidents ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine se seraient mis d’accord sur un cessez-le-feu permanent dans l’est séparatiste de l’Ukraine. Sauf que la Russie vient démentir l’existence d’un tel cessez-le-feu. Alors, qui croire ?

« Le président ukrainien a discuté avec le président russe d’un cessez-le-feu total. Ils sont tombés d’accord sur un cessez-le-feu dans le Donbass », bassin minier de l’Est qui comprend les régions de Donetsk et de Lougansk en proie à de violents combats, selon ce communiqué.

Après une série de succès, l’armée ukrainienne a perdu du terrain la semaine dernière alors que Kiev et les Occidentaux dénoncent un déploiement de troupes régulières et d’armes lourdes russes dans l’est de l’Ukraine, ce que Moscou dément. Selon des journalistes de l’AFP sur place, l’armée ukrainienne semble avoir abandonné sans vraiment combattre une vaste zone du sud-est de la région séparatiste entre le fief rebelle de Donetsk, la frontière russe à l’est et le port stratégique de Marioupol au sud, sur les bords de la mer d’Azov. Le ministre ukrainien de la Défense Valéri Guéléteï a ces derniers jours mis en garde contre une « grande guerre » entre l’Ukraine et la Russie qui pourrait faire « des dizaines de milliers de morts ».

« Nous avons tout simplement besoin d’un répit », a expliqué à l’AFP un haut responsable diplomatique à Kiev, sous couvert de l’anonymat, en assurant que la présidence ukrainienne n’avait pas l’intention de « geler le conflit ». « Geler le conflit signifierait détruire le pays. Porochenko en est conscient », a-t-il poursuivi. « On ne peut pas faire confiance aux Russes mais on ne peut pas ne pas essayer de se mettre d’accord avec eux », a conclu la source diplomatique ukrainienne.

La Russie dément pourtant l’accord d’un cessez-le-feu

Les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, n’auraient pas trouvé d’accord pour un cessez-le-feu, puisque la Russie « n’étant pas impliquée » dans le conflit, selon des propos du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, rapportés par l’agence de presse russe RIA Novosti mercredi. Une volte face qui risque donc d’encore semer le trouble dans un situation déjà tendue et à la veille du sommet de l’Otan en marge duquel le président ukrainien doit rencontrer son homologue américain Barack Obama avant d’être reçu le 18 septembre à la Maison Blanche.

Le président américain a entamé mercredi à Tallinn une visite destinée à rassurer les pays baltes qui craignent pour leur sécurité et à lancer un nouvel avertissement à la Russie. L’Ukraine a relancé la semaine dernière son projet d’adhésion à l’Otan et a demandé « une aide pratique » de l’Alliance.

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