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Tsipras ne veut pas entendre parler d’un gouvernement d’unité nationale

Le Premier ministre grec sortant Alexis Tsipras, qui a démissionné de ses fonctions, ouvrant la voie à des élections anticipées, a exclu mercredi de former un gouvernement d’unité nationale avec les partis de droite ou de gauche s’il n’obtient pas de majorité lors du scrutin sans doute organisé le 20 septembre.

« Je ne vais pas devenir un Premier ministre qui coopère avec la Nouvelle Démocratie (droite) », le Pasok (socialistes) ou To Potami (centre-gauche), a-t-il assuré lors d’un entretien à la chaîne de télévision Alpha, le premier depuis sa démission la semaine dernière.

« Si nous n’avons pas la majorité (absolue à l’issue des élections), je ne vais pas coopérer avec (les partis) des précédents gouvernements », a-t-il insisté.

« Nous n’allons pas coopérer avec l’ancien système », a-t-il ajouté. « Nous n’allons pas faire revenir ceux que le peuple a fait sortir par la porte » à l’issue des élections législatives du 25 janvier qu’il avait remportées haut la main.

Le Premier ministre et dirigeant du parti de gauche radicale Syriza avait annoncé sa démission jeudi dernier, ce qui devrait conduire au deuxième scrutin législatif cette année, et le cinquième en six ans.

L’annonce officielle du nouveau scrutin devrait intervenir avant vendredi soir et le président de la République, Prokopis Pavlopoulos devrait le fixer au 20 septembre, dans moins d’un mois.

Alexis Tsipras, qui a signé un accord très contraignant avec ses partenaires européens pour un troisième plan d’aide international de 86 milliards d’euros, est confronté à la fronde d’une partie de Syriza qui refuse catégoriquement ce nouveau plan aux conditions très dures et à l’exact opposé du programme de Syriza.

Vingt-cinq députés de ce parti ont décidé vendredi de former une nouvelle formation politique, Unité populaire, emmenée par l’eurosceptique Panagiotis Lafazanis.

Alexis Tsipras, s’est dit « triste de cette guerre civile » au sein de son parti. « Chacun a droit d’avoir des positions différentes (…), on sera jugé pour nos choix », a-t-il souligné.

M. Tsipras ne disposait plus de sa majorité au Parlement, les députés dissidents ayant refusé d’approuver le nouveau plan d’aide international qui prévoit une nouvelle cure d’austérité pour les Grecs.

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