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Syrie : les attentats de Damas ont tué 83 personnes

Le Vif

Au moins 83 personnes ont trouvé la mort jeudi dans la capitale syrienne lors d’une série d’attentats à la voiture piégée. Il s’agit de la journée la plus meurtrière à Damas depuis le début de la révolte en mars 2011.

Le bilan ne cesse de s’alourdir. Au moins 83 personnes ont été tuées jeudi à Damas dans une série d’attentats à la voiture piégée, selon une nouvelle estimation de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Ce chiffre fait de cette journée la plus sanglante dans la capitale depuis le début du conflit.

Les Affaires étrangères ont donné de leur côté un bilan de 53 morts.

Le siège du parti au pouvoir visé

La principale attaque a eu lieu dans le centre de Damas. Un kamikaze a fait sauter sa voiture remplie d’explosifs près de l’entrée du siège du parti Baas au pouvoir. 61 personnes, dont 17 membres des forces gouvernementales, ont été tuées dans cette explosion, selon l’OSDH.

Dans ce qui semble être une action coordonnée, un triple attentat a visé le même jour des sièges des services de sécurité dans le secteur de Barzé, dans le nord de Damas. Ces attaques ont fait 22 victimes, dont 19 membres des forces gouvernementales, selon l’ONG syrienne.

Des attentats meurtriers ont frappé ces derniers mois Damas, dont plusieurs ont été revendiqués par les djihadistes du Front Al-Nusra. Les bâtiments gouvernementaux, des Renseignements ou de la sécurité sont les cibles privilégiées de ces attaques.
18 tués dans un raid aérien sur un centre médical
Les attentats de jeudi ont été condamnés aussi bien par l’opposition que par le régime qui a accusé des « groupes liés à Al-Qaïda », ainsi que par les Etats-Unis, la Russie et le patron de l’ONU, Ban-Ki-moon.

Ailleurs en Syrie, 38 personnes ont péri jeudi à Deraa, berceau de la révolte dans le sud du pays, dont 18 dans un raid aérien sur un centre médical improvisé, d’après l’Observatoire.
Dans la région de Deraa, sept membres d’une même famille -six femmes et une enfant- ont péri dans une explosion à Tsil et dix autres civils ont été tués dans un bombardement de l’armée sur la localité de Jassem.

Dans le nord-ouest, les 40 chiites kidnappés par un groupe armé et les plus de 300 sunnites enlevés en représailles la semaine dernière dans la région d’Idleb ont été relâchés jeudi après des médiations entre familles.

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