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Syrie: la conférence de Tunis doit renforcer l’action humanitaire, selon M. Reynders

La conférence sur la Syrie qui se tiendra vendredi à Tunis devra notamment examiner ce que la communauté internationale peut faire « concrètement » pour renforcer l’action humanitaire dans ce pays en proie à une répression des aspirations démocratiques qui a fait plus de 6.000 morts en onze mois, a indiqué le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, à l’issue d’une visite au siège des Nations Unies à New York.

« La situation devient intolérable » en Syrie, a-t-il affirmé à l’agence BELGA après un entretien avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et son adjoint aux affaires politiques, Lynn Pascoe. Il a appelé à un arrêt des violences,

M. Reynders se rendra vendredi à Tunis pour participer à la « Conférence des amis du peuple syrien » qui s’y tiendra à l’invitation du gouvernement tunisien. D’autres ministres des Affaires étrangères ont annoncé leur présence, comme la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, le Français Alain Juppé et le Néerlandais Uri Rosenthal, alors que le Conseil national syrien, principale instance de l’opposition syrienne, et d’autres groupes d’opposition, ont aussi été invités.

Le chef de la diplomatie belge a expliqué que cette réunion devra permettre « de voir ce qu’on peut faire de concret », notamment sur l’accès des organisations humanitaires aux victimes de la répression du régime de Bachar al-Assad, éventuellement par la création de corridors humanitaires.

Selon la France, à l’origine avec Washington, de la proposition de réunir cette conférence, le but de la réunion est en outre de « catalyser toutes les bonnes volontés des Etats et organisations internationales qui veulent la fin de la répression en Syrie, et soutenir les initiatives de la Ligue arabe en ce sens ».

L’Assemblée générale de l’ONU avait adopté la semaine dernière, à une large majorité de 137 voix, une résolution exigeant du gouvernement syrien qu’il mette fin à ses attaques contre sa population civile, soutient les efforts de la Ligue arabe pour assurer une transition démocratique à Damas et recommande la nomination d’un envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie. La Russie a voté contre et a annoncé mardi son refus de participer à la conférence de Tunis.

« La Russie ne peut pas continuer éternellement à bloquer l’humanitaire », a souligné M. Reynders, interrogé par téléphone. Il a aussi appuyé l’idée de désigner, en accord avec la Ligue arabe, en pointe dans ce dossier, un envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie. Le régime du président Assad fait face à un mouvement de contestation depuis onze mois. Le bilan de la répression de ce mouvement est supérieur à 6.000 morts, selon l’ONU, notamment à Homs, baptisée par des militants « capitale de la révolution ».

LeVif.be, avec Belga.

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