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Syrie: des dizaines de familles fuient Palmyre après des raids intenses

Des dizaines de familles ont fui mardi la ville syrienne de Palmyre après des raids de l’armée de l’air d’une intensité sans précédent sur la cité tombée aux mains des djihadistes fin mai, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« En 48 heures, plus de 90 raids ont eu lieu sur les quartiers résidentiels de la ville » située en plein désert dans le centre de la Syrie, a affirmé Rami Abdel Rahmane directeur de l’OSDH qui dispose d’un large réseau de sources à travers le pays.

« C’est d’une intensité inédite depuis la prise de Palmyre par l’EI le 21 mai », a-t-il dit, faisant état d’au moins cinq morts parmi les civils.

« Des dizaines de familles ont fui la ville et se sont dirigées vers Raqa (nord), Deir Ezzor (est) et d’autres régions sous contrôle de l’EI dans le désert syrien », précise encore M. Abdel Rahmane.

Un militant originaire de Palmyre qui se fait appeler Mohammad Hassan al-Homsi a également rapporté « une intensification des bombardements sur les quartiers résidentiels, avec plus de 60 raids en 24 heures ». « C’est difficile pour les civils de quitter la ville car Palmyre est située en plein désert », a-t-il ajouté.

Raqa, « capitale » de l’EI en Syrie, « est la ville la plus proche et nécessite un trajet de quatre heures en voiture. Or beaucoup d’habitants ne disposent pas de voitures et il n’y a que trois bus qui font des va-et-vient », a-t-il précisé.

Les ruines de la cité antique de Palmyre, classée au patrimoine mondial de l’Humanité, n’ont pas été endommagées par les bombardements, a précisé M. Abdel Rahmane.

L’Unesco a récemment condamné les destructions par l’EI d’oeuvres d’art de la cité, en particulier de bustes funéraires et de la célèbre statue du Lion d’Athéna.

Samedi, l’EI avait diffusé une vidéo montrant 25 soldats du régime exécutés par des adolescents dans l’amphithéâtre de la cité antique.

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